Geagea appelle le gouvernement à "ne pas laisser tomber" les écoles privées

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé lundi le gouvernement à "ne pas laisser tomber" les écoles privées du pays qui traversent, à l'instar de tous les secteurs, une grave crise économique et financière. 

"Les écoles privés ont accompagné le Liban depuis son indépendance et ont constitué une de ses caractéristiques réputées, a écrit M. Geagea sur Twitter. C'est pour cette raison que le gouvernement ne doit pas les laisser tomber, sous le coup de la crise économique et financière actuelle, et il doit leur fournir urgemment des aides afin de leur permettre de survivre", a-t-il ajouté. 

Il a encore averti que, si les écoles privées venaient à fermer, l'Etat devraient en payer le prix en accueillant tous les élèves de ces établissements dans les écoles publiques. 

Mi-mai, le secrétariat général des écoles catholiques avait prédit que 80 % des écoles privées catholiques, qui scolarisent près des deux tiers des élèves du privé au Liban, risquaient de fermer leurs portes l’année prochaine (2020-2021), faute de moyens de poursuivre leur mission éducative. Des fermetures dues, selon le président du secrétariat, le père Boutros Azar, "aux difficultés économiques rencontrées par ces écoles et à la négligence de l’État". Les écoles doivent faire face à la dévaluation de la monnaie nationale, qui chute depuis l'été dernier, ce qui impacte le paiement des frais de scolarité par les parents d'élèves, alors que les administrations scolaires doivent payer des salaires aux enseignants qui ont été augmentés dans le cadre de la nouvelle grille des salaires.