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Politique - Liban-Sud

Diab à Naqoura : La présence de la Finul est nécessaire

Le gouvernement devrait demander, au cours de sa réunion vendredi, le renouvellement pour un an du mandat des Casques bleus.


Le Premier ministre Hassane Diab en compagnie du général Stefano del Col. Photo fournie par la présidence du Conseil

Le Premier ministre, Hassane Diab, s’est rendu hier au quartier général de la Force intérimaire de l’ONU au Liban à Naqoura, où il a affirmé que la présence des Casques bleus restait nécessaire face aux tentatives israéliennes de saper la stabilité du pays et insisté sur l’importance de la coopération entre la force onusienne et l’armée libanaise.

La visite du chef du gouvernement, qui était accompagné du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, et de la ministre de la Défense, Zeina Acar, intervient au lendemain de nouvelles tensions entre des Casques bleus et des habitants dans des villages du Sud où le Hezbollah est prépondérant. Elle intervient également alors que le Conseil des ministres doit demander, lors de sa réunion vendredi, le renouvellement jusqu’au 31 août 2021 du mandat de la Finul, sans modification, selon l’ordre du jour de la réunion.

« Le Liban est attaché à l’application de la résolution 1701 », a déclaré le chef de l’exécutif, lors d’un discours dans lequel il a exhorté l’ONU à « imposer à l’ennemi israélien l’application » de cette résolution. Le déploiement de la Finul « reste nécessaire et important face aux tentatives israéliennes de déstabiliser » le Liban, a-t-il ajouté. Il a dans ce cadre rappelé « l’importance de la poursuite de la coopération et de la coordination entre la Finul et l’armée libanaise, ce que facilitera la mission des Casques bleus et favorisera la confiance de la population du Liban-Sud ».

« J’en appelle à la communauté internationale d’imposer à Israël de se retirer des eaux territoriales libanaises occupées, sa présence empêchant de stabiliser la situation », a poursuivi Hassane Diab, alors que l’État hébreu a multiplié ces dernières semaines les violations terrestres, aériennes et maritimes de la souveraineté libanaise.

Prenant la parole après le Premier ministre, le commandant en chef de la Finul, le général italien Stefano Del Col, a exprimé sa volonté de coopérer avec le gouvernement libanais et l’armée afin de faire appliquer les résolutions internationales, dont la 1701.

Créée en 1978 pour superviser le retrait israélien du Liban, la Finul est chargée de veiller au respect du cessez-le-feu entre les deux pays depuis la fin de la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël, en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Son mandat doit être renouvelé cet été.

Nasrallah : Le Liban ne se soumettra pas

Lors d’une interview-fleuve mardi soir, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a pour sa part accusé les États-Unis d’œuvrer, de concert avec Israël, à modifier la nature de sa mission de la Finul. « Le Liban a refusé de modifier la mission de la Finul, mais Israël veut (...) qu’elle ait le droit de fouiller des propriétés privées et les États-Unis font pression sur le Liban » sur ce dossier, a indiqué Hassan Nasrallah.

Selon des diplomates cités par l’AFP, lors du renouvellement du mandat de la Finul en août 2019, la résolution incluait à la la demande des États-Unis une clause demandant au secrétaire général de l’ONU d’évaluer la mission de la Finul et de ses membres avant le 1er juin 2020. « Nous ne sommes pas contre un maintien de la Finul », a assuré le chef du Hezbollah, affirmant toutefois qu’« Israël ne peut pas imposer ses conditions au Liban, même dissimulé sous un masque américain ». « Le Liban ne se soumettra pas, a encore ajouté Hassan Nasrallah, s’ils veulent réduire les effectifs de la Finul, qu’ils le fassent, cela ne changera rien pour nous. »

Dans son rapport devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 4 mai sur l’application de la résolution 1701, le secrétaire général Antonio Guterres avait réitéré ses inquiétudes au sujet du développement de l’arsenal du Hezbollah. Les membres du Conseil de sécurité avaient pour leur part salué les efforts de la Finul pour maintenir le calme le long de la ligne bleue et sa coopération avec l’armée libanaise dans le but d’étendre le contrôle du gouvernement libanais sur tout le territoire, et souligné l’importance que la Finul soit en mesure de s’acquitter de son mandat.

De son côté, l’ambassadrice américaine à l’ONU Kelly Craft avait lors de ces discussions accusé le Hezbollah de continuer à s’armer malgré la présence de la Finul, « d’ignorer de façon flagrante » la 1701 et de « dicter à la Finul où elle peut patrouiller », estimant que le gouvernement du Liban empêchait ainsi les Casques bleus d’accomplir leur mandat.

Dans ce contexte, un incident est intervenu lundi soir dans le village de Blida (caza de Marjeyoun), lorsque des Casques bleus finlandais ont heurté deux voitures et une moto. Le lendemain, l’union des municipalités de Jabal Amel a dénoncé cette « agression » et réclamé des « excuses officielles ». Le communiqué a souligné que la patrouille de la Finul avait pénétré dans le village « sans coordination ou escorte » de la part de l’armée libanaise.

Mardi, c’était au tour des habitants de Mays el-Jabal, localité proche de la frontière avec Israël, de se plaindre dans un communiqué des « désagréments » causés par le centre voisin de la Finul, citant notamment « le bruit constant des générateurs, la musique jour et nuit, les chiens errants qui attaquent les maisons et les enfants », menaçant de recourir à l’escalade si ces problèmes ne sont pas résolus. Ce n’est pas la première fois que des incidents opposent des habitants et la Finul au Liban-Sud.

Le Premier ministre, Hassane Diab, s’est rendu hier au quartier général de la Force intérimaire de l’ONU au Liban à Naqoura, où il a affirmé que la présence des Casques bleus restait nécessaire face aux tentatives israéliennes de saper la stabilité du pays et insisté sur l’importance de la coopération entre la force onusienne et l’armée libanaise.La visite du chef du...
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"Le Liban est attaché à l’application de la résolution 1701"... qu'il dit! Mais il ne fait rien pour l'appliquer! La première chose étant le désarmement des milices. Il est interdit à la FINUL de rchercher les armes et l;armée libanaise, elle, a ordre de fermer les yeux.

Yves Prevost

07 h 10, le 28 mai 2020

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Commentaires (1)

  • "Le Liban est attaché à l’application de la résolution 1701"... qu'il dit! Mais il ne fait rien pour l'appliquer! La première chose étant le désarmement des milices. Il est interdit à la FINUL de rchercher les armes et l;armée libanaise, elle, a ordre de fermer les yeux.

    Yves Prevost

    07 h 10, le 28 mai 2020

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