Incarcéré au centre pénitentiaire de Kolea, à l'ouest d'Alger, il a été placé le 29 mars dernier en détention préventive dans l'attente de son procès.
Il est accusé "d'incitation à un attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national" après avoir couvert début mars à Alger une manifestation du "Hirak", le mouvement populaire antirégime qui a secoué l'Algérie pendant plus d'un an jusqu'à sa récente suspension en raison de l'épidémie de Covid-19. "Khaled Drareni n'a pas commis un seul délit dans le code pénal algérien. c'est un journaliste qui faisait son travail. On lui reproche d'avoir filmé la marche du 7 mars" du "Hirak" à Alger, a déclaré à l'AFP un de ses avocats, Me Mustapha Bouchachi. "Les conditions pour mettre quelqu'un en prison ne sont pas réunies. Or il est en prison et il n'y a pas eu d'instruction. Je considère que la loi n'est pas respectée par le système judiciaire en Algérie", a déploré l'avocat.
Plusieurs ONG de défense des droits humains et de la liberté de la presse, algériennes et internationales, ont exhorté les autorités algériennes à libérer Khaled Drareni et à mettre fin au "harcèlement ciblé des médias indépendants". L'Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a dégringolé de 27 places par rapport à 2015 (119e).
Les plus commentés
Éclairage
Les Nasrallah, une « famille parfaite » au service de la « résistance »
Éclairage
Pourquoi Israël rase le Liban-Sud
entretien
Entretien Exclusif, François Hollande : Netanyahu "n’a plus d’autres choix que d’arrêter"