Négociations avec le FMI : Kanaan fait état d'avancées "sérieuses" autour de l'unification des chiffres

Le président de la commission parlementaire du Budget et des Finances, Ibrahim Kanaan (Courant patriotique libre), a fait état mercredi d'avancées "sérieuses" dans l'unification des différents chiffres officiels présentés par les autorités libanaises dans les rapports servant de base aux discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir une aide financière au Liban qui fait face à sa pire crise économique en trente ans.

"Réunion importante de la commission en charge de la vérification des chiffres et des choix inclus dans le plan de redressement économique et le début d'une coordination sérieuse entre les différentes parties concernées par le sauvetage du pays. Il y a une approche sérieuse en vue d'unifier la vision et les chiffres entre le gouvernement et les banques pour aboutir aux choix qui permettront de recouvrer la confiance et protéger les dépositaires dans les banques", a écrit M. Kanaan sur Twitter.

"Notre but est de renforcer la position du Liban faces aux instances monétaires internationales et locales, en toute transparence et professionnalisme, en mettant un terme aux divisions qui minent les approches du plan de redressement et ses chiffres. Je m'attends à ce que cette question soit réglée d'ici la semaine prochaine, même si cela nécessite plusieurs réunions", a conclu le député.

La semaine dernière, une commission regroupant des représentants de la BDL, de l'Association des banques du Liban et des députés avait été mise sur pied pour unifier les différents chiffres officiels présentés dans les rapports servant de base aux discussions avec le FMI, alors que de grosses disparités avaient été identifiées entre les différents états des lieux effectués par les parties concernées. Cette décision a été prise alors même que les négociations avec le FMI ont été entamées à la mi-mai.

Plus tôt en journée, mercredi, le coordinateur spécial de l'ONU au Liban, Jan Kubis, avait pointé du doigt les différentes lacunes, notamment en matière de réformes, qui "affaiblissent la position du Liban" dans ses négociations avec le FMI.