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Société - Coronavirus au Liban

Seize nouveaux cas locaux, cinq parmi les rapatriés au cours des dernières 24h

Seuls trois patients se trouvent dans un état critique. 

Une femme s'apprêtant à passer un test de dépistage du coronavirus, à Jezzine, dans le sud du Liban, le 21 mai 2020. Photo AFP / PATRICK BAZ

Le Liban a enregistré, au cours des dernières 24 heures, 21 nouvelles contaminations au coronavirus, un chiffre stable par rapport à celui de la veille, selon les dernières informations publiées mercredi par le ministère de la Santé. Au total, 1 161 cas ont été détectés depuis le 21 février, parmi lesquels 26 personnes sont décédées.  Ces nouveaux cas concernent majoritairement des contaminations locales, déclarées dans les cazas de Zahlé (6), Beyrouth (5), Aley (2), Baabda (1), Jbeil (1) et du Akkar (1), auxquelles s'ajoutent cinq Libanais rapatriés qui ont été testés positives à leur arrivée. En tout, 209 rapatriés ont été déclarés positifs au Covid-19 au cours des trois phases d'évacuation organisées par l'Etat.  Par ailleurs, 692 patients sont désormais entièrement guéris du coronavirus, ce qui fait que 443 personnes souffrent aujourd'hui du virus, dont seulement trois se trouvent dans un état critique. 

Quinze cas dans dans un même immeuble

Concernant les cas détectés dans le caza de Zahlé, et après la contamination d'un militaire travaillant au Palais de justice de cette ville de la Békaa, des tests de dépistage ont été effectués pour la deuxième journée consécutive auprès de toutes les personnes y travaillant. Tous les cas enregistrés dans ce caza au cours des dernières 24 heures ont toutefois été détectés dans la localité de Majdel Anjar. Au moins 15 cas de nouveau coronavirus ont été enregistrés parmi des réfugiés syriens vivant dans un même immeuble situé dans cette ville, a indiqué mercredi une agence de l'ONU, qui prévoit des tests de dépistage pour des milliers d'entre eux. "Il y a 15 cas de Covid-19 confirmés parmi des réfugiés syriens à Majdal Anjar", dans la vallée de la Bekaa, a indiqué à l'AFP une porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Lisa Abou Khaled. "Tous vivent dans le même immeuble", a-t-elle déclaré, précisant que "le HCR et ses partenaires fournissent de la nourriture et des kits de désinfection aux réfugiés placés en isolation, pour les aider à répondre à leurs besoins essentiels." "Des milliers de réfugiés seront concernés dans les prochaines semaines par la campagne de dépistage déjà lancée par le HCR, dans les camps informels et les abris collectifs", a précisé Mme Abou Khaled. 

La propagation du virus parmi les réfugiés syriens ou palestiniens installés au liban est une source d'inquiétude pour les ONG, même si ces deux communautés vivant dans une grande précarité semblent avoir été relativement épargnées par la maladie Covid-19. Les statistiques gouvernementales avaient recensé plusieurs Syriens atteints par le nouveau coronavirus sur le territoire libanais, mais à ce jour le HCR n'avait enregistré qu'un seul cas concernant un réfugié syrien, qui ne vivait pas dans un camp. Six réfugiés palestiniens ont aussi été infectés par le virus, dans un camp de réfugiés près de la ville de Baalbeck, dans la vallée de la Bekaa.

Mardi, les Forces de sécurité intérieure avaient annoncé que les Libanais se déplaçant à pied sur la voie publique sans porter de masque facial de protection seraient verbalisés à partir de vendredi, à hauteur de 50 000 livres. 

Réouverture des mosquées
S'exprimant dans la matinée lors d'une visite auprès du cheikh akl Nasreddine el-Gharib, qui n'est reconnu que par une partie de la communauté druze, le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a appelé à ce que les efforts déployés pour lutter contre le virus se fassent de "manière concertée" dans le pays. "Résister à la pandémie permet au Liban d'éviter des scénarios néfastes", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que le respect des gestes barrières "permet de réduire" le nombre de contaminations. "Nous traversons une période difficile, avec de réels défis économiques, mais nous devons trouver un équilibre, entre la protection de la santé des citoyens et leurs besoins quotidiens", a ajouté M. Hassan. De son côté le cheikh akl a estimé que "le Liban mène un combat économique compliqué, auquel est venu s'ajouter la pandémie". "Avec nos capacités limitées, nous ne pouvons lutter contre les risques élevés posés par le virus qu'en déployant tous les efforts possibles", a-t-il poursuivi. Cette visite au cheikh Gharib intervient alors que M. Hassan avait été reçu hier, à l'occasion de la fête du Fitr, par de nombreux dignitaires musulmans. Dans ce cadre, il a souligné le rôle des chefs spirituels dans la prévention contre le coronavirus, notamment en ce qui concerne les mesures de distanciation sociale exigées pendant les cérémonies religieuses. 

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Par ailleurs, les waqfs islamiques ont annoncé, dans la journée, la réouverture, à partir du 29 mai, des mosquées pour les cinq prières quotidiennes et la prière du vendredi, une réouverture initialement envisagée à partir de juin par le gouvernement. 

Le 18 mai, le Liban avait repris son déconfinement progressif après quatre jours de bouclage total, imposé pour lutter contre la recrudescence des cas de contamination. Le pays poursuit donc en ce moment sa troisième phase de déconfinement, alors que la quatrième étape aurait dû commencer lundi. Cette phase prévoyait notamment la réouverture des établissements scolaires, qui a été depuis annulée avec la décision du ministre de l'Education, Tarek Majzoub, de terminer l'année scolaire via l'enseignement à distance et de supprimer exceptionnellement les épreuves du brevet et du baccalauréat libanais. Parallèlement au déconfinement, le gouvernement a décidé de prolonger la mobilisation générale en vigueur depuis le 15 mars, jusqu'au 7 juin et n'a pas encore statué sur la prochaine réouverture de l'aéroport international de Beyrouth, le seul du pays, initialement prévue pour le 8 juin.

Le Liban a enregistré, au cours des dernières 24 heures, 21 nouvelles contaminations au coronavirus, un chiffre stable par rapport à celui de la veille, selon les dernières informations publiées mercredi par le ministère de la Santé. Au total, 1 161 cas ont été détectés depuis le 21 février, parmi lesquels 26 personnes sont décédées.  Ces nouveaux cas concernent...

commentaires (2)

La propagation du virus semble devenir dramatique et les rapatriés et les réfugiés deviennent la source de notre malheur . il faudra vite agir .

Antoine Sabbagha

19 h 34, le 27 mai 2020

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Commentaires (2)

  • La propagation du virus semble devenir dramatique et les rapatriés et les réfugiés deviennent la source de notre malheur . il faudra vite agir .

    Antoine Sabbagha

    19 h 34, le 27 mai 2020

  • Jusqu'à quand allons-nous vivre confinés à cause de quelques rapatriés et des réfugiés?

    NAUFAL SORAYA

    17 h 59, le 27 mai 2020

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