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Dernières Infos - Liban

Aoun : Les aides internationales devront compenser les dégâts subis depuis le début de la guerre en Syrie

Le président libanais, Michel Aoun, recevant le coordinateur spécial de l'ONU Jan Kubis, à Baabda, le 20 mai 2020. Photo Dalati et Nohra

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a estimé mercredi que les aides internationales que devrait recevoir le Liban, frappé de plein fouet depuis l'été par une grave crise économique et financière, devaient compenser les "dégâts" subis par le pays "depuis le début de la guerre en Syrie", en 2011.

"Le plan économique du gouvernement est actuellement en cours de négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et des réformes essentielles ont commencé à être mise en oeuvre", a affirmé le président Aoun lors d'une réunion avec le coordinateur spécial de l'ONU au Liban, Jan Kubis. Selon des propos rapportés sur le compte Twitter de la présidence, le chef de l'Etat a encore souligné que l'objectif de ces réformes était de "trouver des solutions aux problèmes" que rencontre le pays. 

Il a souligné dans le contexte des discussions sur le plan de redressement approuvé par l'exécutif, qui se base notamment sur des aides financières de la part de la communauté internationale, que le montant de ces aides doit "être du même niveau que les dégâts subis par le Liban depuis le début de la guerre en Syrie et jusqu'à ce jour". "Il est inadmissible que le pays continue à devoir subir les résultats de cette guerre, qui ont mis à rude épreuve tous les secteurs" de la vie économique libanaise, selon lui. 

M. Aoun estime régulièrement que l'afflux de réfugiés syriens depuis 2011 est responsable de la crise et déplore que la communauté internationale ne veuille pas parrainer de retours "volontaires" des réfugiés en Syrie. Jusqu'à avant l'arrivée de l'épidémie de coronavirus, la Sûreté générale libanaise organisait toutefois des opérations de rapatriement des réfugiés, en coopération avec le régime syrien. 

Par ailleurs, MM. Aoun et Kubis ont évoqué, au cours de leur réunion, le renouvellement du mandat de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul), dans le cadre de la résolution 1701. Dans ce contexte, le président libanais a dénoncé "les violations israéliennes continues" de la 1701. De son côté, M. Kubis a souligné que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU "continuent de soutenir le travail de la Finul", selon la présidence libanaise. 

La Finul avait été créée en 1978 afin de superviser le retrait israélien du Liban alors en guerre, après avoir envahi le pays du Cèdre. Après le conflit de juillet 2006 entre le Liban et Israël, la force onusienne supervise le respect du cessez-le-feu entre les deux pays. Israël accuse régulièrement le Hezbollah et ses partisans d'entraver la mission de la Finul. En septembre dernier, l'ONU a adopté la résolution 2485 qui prolonge d’un an et sans modification le mandat de la Finul et condamne toutes les violations aériennes et terrestres de la Ligne bleue.


Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a estimé mercredi que les aides internationales que devrait recevoir le Liban, frappé de plein fouet depuis l'été par une grave crise économique et financière, devaient compenser les "dégâts" subis par le pays "depuis le début de la guerre en Syrie", en 2011."Le plan économique du gouvernement est actuellement en cours de négociations avec le...