Rechercher
Rechercher

Économie - Électricité

Le paiement des cargaisons de fuel et de gaz débloqué

Chargée d’assurer l’essentiel de la production de courant dans le pays, EDL ne dispose pas de capacités suffisantes pour approvisionner tous les foyers abonnés 24 heures sur 24. Photo P.H.B.

Les récentes coupures de courant, plus nombreuses que d’habitude, sont dues au blocage de deux navires-citernes arrivés au large des côtes libanaises ce mois-ci en raison d’un blocage d’une procédure de paiement du carburant commandé par Électricité du Liban à ses fournisseurs, à savoir l’entreprise publique algérienne Sonatrach et la Kuwait Petroleum Company (KPC). Ces deux navires transportent du « gasoil » et du « fuel-oil » destiné aux centrales de Jiyeh et Zahrani, et de Zouk.

EDL paye son carburant en utilisant des lettres de crédit, qui sont signées par la Banque du Liban – qui en assure le paiement – et qui doivent être approuvées par la ou les banques des fournisseurs. Selon le processus, la confirmation des lettres de crédit est effectuée au moment où les navires arrivent au large du pays et est assez rapide. Mais, cette fois-ci, la procédure aurait duré beaucoup plus longtemps que d’habitude, selon une source d’EDL contactée par L’Orient-Le Jour, qui évoque un délai « lié à la situation économique et financière du pays ». Dans un communiqué, EDL a assuré que la procédure de paiement venait toutefois d’être débloquée.

Tandis que le Liban a fait défaut sur sa dette en devises en mars, le taux de change dollar/livre a augmenté à plus de 4 000 livres, alors que le taux officiel est toujours de 1 507,5 livres. Dans ce contexte, le Liban a officiellement demandé début mai une aide financière au Fonds monétaire international (FMI) afin de pouvoir lancer un plan de redressement.

À cette difficulté, s’ajoute une augmentation de la consommation de courant dans le pays qui subit, ces derniers jours, une vague de chaleur ayant conduit de nombreux abonnés d’EDL à brancher leurs climatiseurs, des appareils relativement gourmands en électricité. Lundi, la même source à EDL avait indiqué que l’établissement public était moins préparé à ce type de scénario en automne et au printemps car c’est à ces périodes que ses effectifs lancent habituellement le gros de leurs opérations de maintenance.

Chargé d’assurer l’essentiel de la production de courant dans le pays, EDL ne dispose pas de capacités suffisantes pour approvisionner tous les foyers abonnés 24 heures sur 24. La réforme du secteur, gourmand en avances du Trésor, est un des principaux enjeux du redressement du pays.


Les récentes coupures de courant, plus nombreuses que d’habitude, sont dues au blocage de deux navires-citernes arrivés au large des côtes libanaises ce mois-ci en raison d’un blocage d’une procédure de paiement du carburant commandé par Électricité du Liban à ses fournisseurs, à savoir l’entreprise publique algérienne Sonatrach et la Kuwait Petroleum Company (KPC). Ces deux...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut