Dans un communiqué, le groupe koweïtien Zain a annoncé qu’il s’était entendu avec le ministère des Télécoms et la commission parlementaire des Télécoms dirigée par le député Hussein Hajj Hassan pour payer les salaires d’avril des employés de Touch.
Une annonce qui survient alors que le gouvernement a approuvé au début du mois le transfert des deux réseaux Mic 1 (Alfa et qui est géré par l’égyptien Orascom depuis 2009 pour le compte de l’État) et Mic 2 (Touch, que Zain opère depuis 2004) dans le giron du ministère des Télécoms, en attendant que ce dernier lance un nouvel appel d’offres pour les remettre en jeu. La procédure devrait être lancée dans trois mois.
Les contrats de Touch et Zain, prolongés unilatéralement depuis fin 2015 suite à l’annulation de la dernière adjudication effectivement lancée pour en confier la gestion à des opérateurs privés, étaient officiellement arrivés à expiration fin 2019. Alfa et Touch comptent plus de 2 000 employés, un effectif jugé trop élevé par certains responsables, dont l’ancien ministre des Télécoms Charbel Nahas qui avait appelé à les réduire au début de la décennie. Touch a été de plus au centre d’une polémique concernant l’achat d’un ensemble d’immeubles dans le centre-ville de Beyrouth pour plusieurs dizaines de millions de dollars, une transaction défendue par le ministre des Télécoms du précédent gouvernement, Mohammad Choucair. Le délai de rétrocession devait être de deux mois, mais il a finalement fallu attendre plusieurs mois pour que la situation se clarifie et que le ministre actuel des Télécoms, Talal Hawat, finisse par trancher.
Le groupe Zain, qui a par ailleurs regretté dans son communiqué que le dossier ait autant alimenté la polémique dans les médias, a, lui, assuré qu’il comptait respecter l’ensemble des conditions fixées avec l’État durant la période transitoire.
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