En Syrie aussi, pas de prières collectives pour la fête du Fitr

La Syrie n'organisera pas de prières collectives pour la fête du Fitr, la fête qui marquera la fin du ramadan, ont annoncé lundi les autorités, à l'instar de restrictions similaires adoptées en pleine pandémie de coronavirus par d'autres pays comme l'Egypte ou l'Algérie. La maladie de Covid-19 a officiellement touché 58 patients et entraîné trois décès dans les régions de Syrie tenues par le pouvoir de Damas.

Invitant les fidèles à prier en famille à la maison, les autorités ont annoncé "la suspension de la prière collective du Fitr dans les mosquées", a rapporté l'agence officielle Sana. La décision, prise par le comité de jurisprudence du ministère du Wakf (biens religieux, NDLR), s'inscrit dans le cadre des "mesures de précaution" adoptées pour lutter contre l'épidémie. Les célébrations de la fête du Fitr sont traditionnellement marquées par une grande prière le matin, des visites à la famille, ainsi que par des grands rassemblements dans les espaces publics.

Le 14 mai les autorités syriennes avaient déjà annoncé interdire tout rassemblement durant le Fitr, notamment les foires et modestes fêtes foraines très appréciées des enfants, et maintenir également le couvre-feu nocturne à partir de 19H30 (16H30 GMT). L'Egypte a aussi prévu de durcir pendant le Fitr le couvre-feu instauré pour enrayer la propagation du virus, tout comme les commerces seront fermés et les transports en commun suspendus. La prestigieuse institution sunnite Al-Azhar, basée au Caire, a demandé aux fidèles d'effectuer leurs prières chez eux. L'Algérie a également annoncé des mesures spécifiques pour la fête du Fitr.