Le député Nohad Machnouk a affirmé lundi que l'adoption d'une loi d'amnistie générale, actuellement en discussion en sous-commission parlementaire, serait "l'expression d'une entente politique" entre les différentes formations et permettrait de "résoudre de gros problèmes sociaux".
"La loi d'amnistie générale est l'expression d'une entente politique entre toutes les parties", a affirmé M. Machnouk lors d'une réunion de la sous-commission parlementaire chargée d'étudier les différentes propositions de lois présentées par les différents blocs parlementaires. L'adoption d'une telle loi unifiée "résoudrait de gros problèmes sociaux" et permettrait de traiter de manière juste les nombreuses personnes qui ont fait l'objet "d'injustices" dans le passé, a-t-il affirmé, alors que la question de l'amnistie continue de diviser les responsables politiques.
Les cinq différentes propositions de lois avaient été renvoyées fin avril en sous-commission, après avoir été renvoyées en commission lors de la séance parlementaire plénière des 21 et 22 avril. Une amnistie générale est réclamée par des détenus et leurs proches, ainsi que par plusieurs responsables politiques et religieux. Pour ses défenseurs, une amnistie générale permettrait de décongestionner les prisons surpeuplées du pays, tandis que ses détracteurs y voient une mesure populiste visant à redorer le blason des partis qui l'appuient. Elle concernerait quelque 1.200 "détenus islamistes", issus essentiellement de la ville sunnite de Tripoli dominée par le Courant du Futur, ainsi que des milliers d'autres provenant des régions de Baalbeck et Hermel, où le Hezbollah et le mouvement Amal jouissent d'une grande influence.
Par ailleurs, l'ancien ministre Machnouk a commenté les critiques lancées dernièrement par Bahaa' Hariri concernant les politiques de son frère, l'ex-Premier ministre Saad Hariri. "Le succès en affaires de Bahaa' Hariri ne signifie pas qu'il est prêt à s'impliquer dans la vie politique libanaise", a affirmé M. Machnouk.
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