Dans l’inexorable nuit du Liban assiégé par le naufrage économique et l’hydre du coronavirus, le corps infirmier du Liban n’as pas été géant, mais titan. Il n’a pas compté d’hésitants ni de timides, il s’est lancé corps et âme dans les bondissements orageux de la bataille contre le virus.
Depuis le mois de mars, les infirmiers et infirmières ont lutté sans relâche dans des conditions souvent difficiles, laissant leurs familles, leurs enfants, les parents qui sont à leur charge pour venir accomplir des prouesses et réparer l’irréparable avec la trempe de l’humanisme qui les forge.
Ce mal invisible et insaisissable fait que le malade s’enfonce dans la brume froide de l’infortune, de la solitude, de l’incertitude de la mort qui l’attend et le guette, mais eux, décuplés par la force sacrée qui les guide, se sont mis aux premières lignes, au chevet de chaque destinée, et ont réussi avec le travail multidisciplinaire, sous la houlette de médecins aussi dévoués et courageux jusqu’alors, à sauver la plupart de nos malades.
J’espère que l’ignorance et l’inconsidération de certains ne viennent à détruire tous les efforts consentis par toute la communauté scientifique et médicale de notre pays dont on peut être très fier.
Tout cela est une leçon de courage et de sacrifice, et par ces quelques mots, j’aimerais saluer leur travail silencieux et leur politique de l’adoucissement des pentes, le temps que le soleil brille à nouveau.
Docteur Fouad HAGE
Cardiologue à l’Hôtel-
Dieu de France
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