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Dernières Infos - Argentine

Le délai pour trouver un accord sur la dette prolongé jusqu'au 22 mai

Des manifestants devant une affiche sur laquelle est écrit "Noa au paiement de la dette. Rupture avec le FMI" à Buenos Aires, le 18 février 2020. REUTERS/Matias Baglietto

Le gouvernement argentin a officiellement prolongé lundi jusqu'au 22 mai le délai pour trouver un accord sur la restructuration de la dette avec ses créanciers internationaux et s'éviter ainsi un défaut de paiement.

"Cette prolongation est considérée comme nécessaire dans le cadre des négociations conduites en toute bonne foi par l'Argentine avec ses créanciers, afin de rétablir la viabilité de la dette publique émise sous juridiction internationale", indique le Journal Officiel.

L'Argentine avait manqué le 22 avril une échéance de 500 millions de dollars liée à sa dette, invoquant un délai de grâce d'un mois dont elle s'est prévalue en attendant une réponse de ses créanciers à son offre de restructuration.

La date du 22 mai correspondra donc à cette double échéance, la fin de la négociation et la date limite de paiement de ces intérêts.

En théorie, si Buenos Aires n'honore par ce paiement de 500 millions de dollars d'intérêts, le pays pourrait être considéré en défaut.

Mais le gouvernement argentin n'écarte pas la possibilité de parvenir à un accord avec les détenteurs d'obligations "de manière anticipée".

L'Argentine ouvre également la porte à "un prolongement du délai" au-delà du 22 mai, dans le cadre des négociations, étant donné que ni le gouvernement ni les créanciers ne souhaitent un nouveau défaut de paiement de la troisième économie d'Amérique latine.

Le gouvernement de centre gauche d'Alberto Fernandez indique dans le Journal Officiel que le résultat des négociations sera rendu public le 25 mai.

Les négociations portent sur une restructuration de 66 milliards de dollars en titres émis sous juridiction internationale.

L'offre de Buenos Aires à ses créanciers comporte une décote de 62% sur les intérêts, soit 37,9 milliards de dollars, et de 5,4% sur le capital, soit 3,6 milliards.

L'Argentine demande également un moratoire de trois ans, ce qui impliquerait aucun paiement jusqu'en 2023.

Trois groupes majeurs de détenteurs de titres argentins ont d'ores et déjà rejeté cette proposition, estimant qu'elle impliquait pour les créanciers internationaux "des pertes disproportionnées qui ne sont ni justifiées ni nécessaires".

Malgré ce rejet, le gouvernement a maintenu son offre, mais le ministre de l'Economie, Martin Guzman, s'est montré vendredi ouvert à toute contre-proposition, à condition qu'elle respecte "les limites de ce qui est considéré comme viable".

L'offre d'échange de dette consiste à repousser les échéances à une période allant de 2030 à 2047. Les taux d'intérêt devraient osciller entre 1,5% et 5%.

Le pays sud-américain avait connu en 2001 le plus grand défaut de paiement de l'histoire, portant sur 100 milliards de dollars. Sa dette totale s'élève à présent à 323 milliards de dollars, soit plus de 90% du Produit intérieur brut.

Le gouvernement argentin a officiellement prolongé lundi jusqu'au 22 mai le délai pour trouver un accord sur la restructuration de la dette avec ses créanciers internationaux et s'éviter ainsi un défaut de paiement. "Cette prolongation est considérée comme nécessaire dans le cadre des négociations conduites en toute bonne foi par l'Argentine avec ses créanciers, afin de rétablir...