Une batterie de missile Patriot. AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
L'armée américaine a décidé de retirer quatre batteries de missiles Patriot d'Arabie saoudite, estimant que la menace que représente l'Iran pour les intérêts américains dans la région a baissé, a indiqué jeudi une source militaire américaine. Deux batteries Patriot déployées après les attaques de septembre contre deux sites pétroliers majeurs dans le royaume saoudien "s'en vont", a précisé ce responsable militaire ayant requis l'anonymat. Téhéran avait été accusé par Riyad et ses alliés occidentaux d'être responsable de ces attaques revendiquées par les rebelles houthis yéménites, qui avaient provoqué la suspension temporaire de la moitié de la production saoudienne.
Les deux autres batteries rapatriées avaient été maintenues dans la région en mars, après une attaque de factions pro-iraniennes contre la base irakienne de Taji, au nord de Bagdad, où deux soldats américains et un britannique avaient été tués. Elles devaient revenir aux Etats-Unis pour maintenance et elles étaient restées dans le royaume en raison des tensions.
"Tout le monde savait que c'était temporaire, sauf si les choses s'envenimaient", a expliqué le responsable militaire. "Les choses ne se sont pas envenimées, elles devaient revenir". Le rapatriement de ces batteries de missiles signifie le retour aux Etats-Unis d'environ 300 soldats, spécialisés dans leur fonctionnement et leur entretien, a-t-il précisé. Cette décision intervient au lendemain de la formation à Bagdad, après cinq mois de vacance, d'un gouvernement dirigé par l'ex-chef du renseignement Moustafa al-Kazimi, rare personnalité politique à avoir ses entrées à Washington comme à Téhéran.
Les plus commentés
Au moins 25 personnes arrêtées après l'attaque contre un convoi de la Finul
Un officier de la Finul blessé dans l'attaque d'un convoi dans la banlieue sud de Beyrouth
Avion iranien : la tenaille de tous les dangers