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Économie - Carburant

Corruption : le parquet financier engage des poursuites contre 10 sociétés

La centrale électrique de Zouk Mosbeh, au nord de Beyrouth. Photo P.H.B.

Le procureur financier libanais Ali Ibrahim a engagé hier des poursuites contre dix entreprises d’hydrocarbures pour motif de « détournement de fonds publics et enrichissement illicite ». Elles sont notamment accusées d’enfreindre les lois sur le blanchiment d’argent, selon la chaîne LBCI. Ces sociétés sont Total Liban, Mediterranean Petroleum Company, Coral Oil Company, Wardieh, Liquigaz, Uniterminals, Issa Petroleum, Global Petrol Energy Compagny, Arabian Petroleum Compagny, Medco. Le juge Ali Ibrahim a transféré le dossier au premier juge d’instruction par intérim à Beyrouth, Charbel Abou Samra.

Cette annonce intervient alors que plusieurs polémiques visant le secteur du carburant s’accumulent, avec notamment le dossier du carburant défectueux livré à Électricité du Liban qui est au cœur de l’actualité depuis plusieurs semaines. En avril, l’établissement public a en effet signalé à la justice que l’entreprise publique algérienne Sonatrach lui avait livré du carburant défectueux un mois plus tôt. L’enquête ouverte a débouché sur l’émission de mandats d’arrêt visant plusieurs personnes, dont le représentant de Sonatrach au Liban, Tarek Faoual. Un mandat d'amener a en outre été émis contre Teddy Rahmé, PDG du groupe ZR. Selon une source proche du dossier, l'enquête concerne ZR Energy DMC, or le groupe ZR affirme qu'il n'y a pas de lien "organique" entre les deux sociétés.  ZR Energy DMCC avait remporté en décembre 2019 l’appel d’offres relatif à l’importation d’une partie du mazout commandé par EDL. Un deuxième chargement de carburant défectueux a été détecté le week-end dernier. Ces affaires ont poussé le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Raymond Ghajar, à s’entretenir lundi pour la première fois avec l’ambassadeur algérien au Liban, Abdelkrim el-Rakaybi, pour évoquer le dossier.

Enfin hier, un député des Forces libanaises, Antoine Habché, a multiplié les accusations de corruption ou de gaspillage à l’encontre des différents ministres du Courant patriotique libre qui se sont succédé à la tête du ministère de l’Énergie et de l’Eau depuis 2010. L’élu a notamment déploré le fait que les termes du contrat entre l’État et Sonatrach n’aient pas été rendus publics jusqu’à présent, entre autre griefs qu’il a inclus dans une note d’information transmise à la justice. Contacté par L’Orient-Le Jour, le service de presse du ministère de l’Énergie a affirmé avoir pris acte de ces accusations.

Le procureur financier libanais Ali Ibrahim a engagé hier des poursuites contre dix entreprises d’hydrocarbures pour motif de « détournement de fonds publics et enrichissement illicite ». Elles sont notamment accusées d’enfreindre les lois sur le blanchiment d’argent, selon la chaîne LBCI. Ces sociétés sont Total Liban, Mediterranean Petroleum Company, Coral Oil Company,...

commentaires (2)

Qui se ressemble, s'assemble ! L'Algérie, pays dont le peuple se débat dans des problèmes de corruption et de mauvaise gouvernance depuis des années, était le partenaire idéal pour nos corrompus libanais. Et de convoquer l'ambassadeur d'Algérie ne va pas changer grand'chose. Nous allons avoir droit à toutes les déclarations habituelles et les justifications du genre: "c'est pas nous...c'est eux" ! Nous, le petit peuple, arrivons à peine à suivre ces innombrables affaires de corruption qui éclaboussent nos divers "responsables" de ceci et cela ! Et on comprend de plus en plus où et comment disparaissaient les millions et milliards qui auraient du servir à construire un pays digne de ce nom...et nous procurer une vie décente...!!! Irène Saïd Irène Saïd

Irene Said

15 h 58, le 06 mai 2020

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Commentaires (2)

  • Qui se ressemble, s'assemble ! L'Algérie, pays dont le peuple se débat dans des problèmes de corruption et de mauvaise gouvernance depuis des années, était le partenaire idéal pour nos corrompus libanais. Et de convoquer l'ambassadeur d'Algérie ne va pas changer grand'chose. Nous allons avoir droit à toutes les déclarations habituelles et les justifications du genre: "c'est pas nous...c'est eux" ! Nous, le petit peuple, arrivons à peine à suivre ces innombrables affaires de corruption qui éclaboussent nos divers "responsables" de ceci et cela ! Et on comprend de plus en plus où et comment disparaissaient les millions et milliards qui auraient du servir à construire un pays digne de ce nom...et nous procurer une vie décente...!!! Irène Saïd Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 58, le 06 mai 2020

  • 3 semaines deja et aucun ministre de l'energie en poste depuis 2005 n'a ete convoque par la justice, accompagnes de leurs conseillers ? ne serait ce que pour accusations pour echec dans l'exercice de leur fonction, d'incapacite, ou pour avoir manque rapporter un crime, de collusion etc.... POURQUOI DONC ? ne savent ils pas que la revolution du 17 oct n'attend QUE de telles initiatives pour leur faire confiance ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 55, le 06 mai 2020

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