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Lifestyle - This is America

Se réinventer en revisitant les pièces de maîtres de l’art

Comme d’autres initiatives personnelles développées sur les réseaux sociaux pendant le confinement, le musée Getty a invité à son tour les internautes du monde entier à se montrer créatifs sous les hashtags #gettychallenge et #gettymuseumchallenge.

« La Jeune Fille à la perle » de Vermeer a résisté au temps...

Le génie étant aussi, selon Cocteau, « l’extrême pointe du sens pratique », le musée Getty a convié les internautes confinés à découvrir leur âme d’artiste depuis leur domicile où ils sont enfermés depuis deux mois. À la suite de la jeune Néerlandaise Annloes Officer qui avait, la première, initié ce défi sur son compte Instagram Between Art and Quarantine, suivie par le Rijksmuseum d’Amsterdam, il a été demandé aux internautes de piocher dans les collections du célèbre musée américain des œuvres d’art qu’ils réinterpréteraient à leur manière. Pour cela, ils doivent se servir uniquement d’éléments composant leur intérieur : des meubles aux ustensiles de cuisine en passant par les rideaux, les habits, les rouleaux toilettes, détergents et autres produits de consommation. En lançant ce défi, le musée Getty a voulu ouvrir de nouveaux horizons aux personnes cloîtrées chez elle, les divertir et titiller leur imagination. Résultat, des centaines de milliers ont posté leurs réalisations sur le site et compte Instagram dédié. Cette initiative qui consiste à réinterpréter des œuvres de grands maîtres de la peinture et de la sculpture à partir d’un matériel basique a provoqué l’enthousiasme d’Annelisa Stephan, la directrice adjointe du département de stratégie digitale du musée : « Toute cette créativité qui a ainsi explosé est étonnante, dit-elle dans un communiqué de presse. Un grand nombre de ces compositions sont brillantes d’un point de vue artistique et le tout est imprégné d’un grand sens de l’humour. Ce qui prouve que, même dans ces circonstances difficiles, les gens trouvent le moyen de faire vibrer leur fibre artistique. »


« Le Bâillement » de Joseph Ducreux, la toile la plus réinterprétée durant ce challenge. Photos Musée Getty

Ces artistes en résidence forcée

Tous les internautes se sont découvert un talent caché, puisant dans les détails de leur quotidien, avec une dimension quasi esthétique. Rien ne les a arrêtés, ils se sont ainsi approprié avec beaucoup d’aisance et de plaisir quelques-uns des plus beaux spécimens internationaux de l’art, tout en gardant l’essence du message, dans le fond et la forme. Et, surtout, sans trahir l’esprit de l’œuvre. Par exemple, les Iris de Vincent Van Gogh ont été fidèlement restitués par une femme et sa famille à coups de rondelles de carottes, de pâte à modeler et de perles en bois. Ailleurs, une jeune femme a reproduit la pose expressive d’une ancienne sculpture grecque représentant une joueuse de harpe. L’instrument de musique, minimalisé et réduit à son contour dans l’œuvre originale, se voit détourné et représenté par un aspirateur. L’irrésistible Victoire de Samothrace a été reconstituée à partir de canettes d’une boisson énergisante, tandis qu’une cacahuète placée au creux d’une éponge métallique Brillo illustre La Persistance de la mémoire de Salvador Dali. Un père a trouvé le moyen d’occuper ses filles en posant avec elles, inspiré par le tableau Loth et ses filles d’Orazio Gentileschi. Ailleurs, une enfant joue le rôle de La blanchisseuse de Jean-Baptiste Greuze, installée devant une machine à laver...

Un défi artistique manuel et virtuel

Les participants à ce happening d’un nouveau genre ont fait preuve de grand talent, sans même s’en douter. De plus, ils ont eu l’embarras du choix en se plongeant dans les œuvres les plus célèbres du monde, le musée Getty ayant mis à leur disposition ses archives complètes en ligne dont son imposante collection de peintures, de sculptures, de dessins et de photographies. Outre La Jeune Fille à la perle de Vermeer, ce sont Le Bâillement de Joseph Ducreux et l’iconique American Gothic de Grant Wood qui ont le plus inspiré les participants.Pour aller jusqu’au bout de son initiative, le musée Getty a publié un guide aux internautes avec des astuces leur permettant de trouver aisément le modèle qui leur convient et de publier leur version sur les des médias sociaux : Twitter, Instagram et Facebook, assorti des hashtags suivants, #betweenartandquarantine et #tussenkunstenquarantaine.« En ces temps où l’on parle beaucoup de l’économie et du système de santé comme d’activités essentielles, cela montre que l’art et la culture ne sont pas à négliger. C’est ce qui nous relie, a également souligné Annelisa Stephan. Et même si on n’est pas aussi bons que Van Gogh ou De Chirico, tout le monde a le pouvoir de créer. »


Le génie étant aussi, selon Cocteau, « l’extrême pointe du sens pratique », le musée Getty a convié les internautes confinés à découvrir leur âme d’artiste depuis leur domicile où ils sont enfermés depuis deux mois. À la suite de la jeune Néerlandaise Annloes Officer qui avait, la première, initié ce défi sur son compte Instagram Between Art and...

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