Les autorités sanitaires britanniques tentent d'établir s'il existe un lien entre la pandémie de coronavirus et une maladie grave touchant depuis peu un petit nombre d'enfants, a indiqué mardi le ministre de la Santé Matt Hancock. Cette maladie apparue récemment ressemble à la maladie de Kawasaki, un syndrome vasculaire affectant les jeunes enfants et dont la cause reste indéterminée.
"C'est une nouvelle maladie qui, selon nous, peut être causée par le coronavirus", a déclaré mardi le ministre de la Santé Matt Hancock à la radio LBC. "Nous ne sommes pas sûrs à 100% parce que certaines des personnes qui l'ont contractée n'ont pas été testées positives (au coronavirus). Nous faisons donc actuellement beaucoup de recherche. Mais c'est quelque chose qui nous préoccupe", a-t-il ajouté.
Le ministre a indiqué qu'il y avait "un petit nombre de cas". "Il s'agit d'une maladie très rare, mais je pense qu'il est tout à fait plausible que cela soit dû à ce virus, du moins dans certains cas" avait déclaré lundi le chef des services sanitaires, Chris Whitty, lors de la conférence de presse quotidienne du gouvernement sur le coronavirus.
La société britannique de soins intensifs pédiatriques (PICS) avait relayé lundi une alerte du service public de santé anglais, NHS England, concernant une petite augmentation du nombre de cas d'enfants gravement malades, certains atteints du Covid-19, d'autres non. Leurs syndromes se rapprochaient de ceux de la maladie de Kawasaki et du syndrome du choc toxique. Parmi les symptômes des jeunes patients figurent des douleurs abdominales, des troubles gastro-intestinaux et une inflammation cardiaque.
Le professeur Russell Viner, président du Royal College of Paediatrics and Child Health (RCPCH), a rappelé qu'il y avait une faible probabilité pour que des enfants atteints du coronavirus deviennent gravement malades. "Nous savons qu'un très petit nombre d'enfants peut devenir gravement malade du Covid-19, mais c'est très rare", a-t-il déclaré dans un communiqué, soulignant que "les enfants semblent faire partie de la population la moins touchée par cette infection."
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