La diplomatie libanaise a condamné jeudi l'attaque aérienne israélienne contre un véhicule civil qui appartiendrait au Hezbollah, lors d'une frappe de drone dans la localité frontalière de Jdeidet Yabous, en Syrie, mercredi, et qui n'a pas fait de morts ou de blessés, selon les premières informations.
"Nous condamnons l'agression perpétrée par un drone militaire israélien contre un véhicule civil libanais visé par deux missiles dans la localité de Jdeidet Yabous", écrit le palais Bustros. "Le ministre des Affaires étrangères, Nassif Hitti, a donné ses instructions au représentant permanent du Liban à l'ONU pour porter plainte devant le Conseil de sécurité après cette violation", poursuit la diplomatie libanaise, qui ne mentionne à aucun moment le Hezbollah.
Après plusieurs jours de survols intensifs par l’aviation et les drones israéliens du Liban, un drone israélien a visé hier un véhicule dans lequel se trouvaient des membres du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, sans faire de victime selon plusieurs sources concordantes. L’attaque a eu lieu à Jdeidet Yabous, en territoire syrien, juste après le poste-frontière libanais de Masnaa. La frontière est officiellement fermée depuis un mois, pour contenir la pandémie de coronavirus, mais le Hezbollah qui combat aux côtés du régime syrien depuis 2013 continue, selon des sources informées, d’emprunter des voies non officielles pour se rendre en Syrie. L’un de ces itinéraires passe justement à côté du poste-frontière de Masnaa et arrive à Jdeidet Yabous, et elle est utilisée par le parti chiite pour l’acheminement des hommes et des équipements, d’après ces mêmes sources.
Le Hezbollah n'a toujours pas réagi à cette attaque.
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