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Moyen-Orient - Coronavirus

Trois mois plus tard, levée du bouclage de Wuhan

Le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne hier, après quatre jours de baisse.

Un médecin avec deux patients à Turin, hier. Marco Bertorello/AFP

La marque d’un retour à la normale dans le berceau du coronavirus : la Chine a levé dans la nuit de mardi à mercredi le bouclage de la ville de Wuhan d’où est partie la pandémie, qui a fait plus de 75 000 morts dans le monde. Des centaines de passagers bloqués depuis des mois dans la ville de 11 millions d’habitants se sont immédiatement rués vers les gares, après des mois d’immobilisation consécutifs à l’apparition des premiers cas à Wuhan fin 2019. « Ça fait 77 jours que j’étais enfermé ! » s’est réjoui un homme qui n’a pas souhaité donner son nom, impatient de pouvoir rentrer à Changsha, à quelque 350 kilomètres.

L’Europe, le continent le plus frappé par la pandémie avec quelque 54 000 morts, espérait une confirmation du recul des décès esquissé ce week-end dans les deux pays en première ligne, l’Italie et l’Espagne. Mais le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne hier, après quatre jours de baisse, avec 743 morts qui portent le total à 13 798.

La veille, la même tendance avait été observée en Italie, avec 636 décès supplémentaires dans le pays le plus endeuillé au monde (plus de 16 500 morts), ainsi qu’en France (833 décès, 8911 au total). En dépit de ce rebond, le nombre de nouvelles hospitalisations marque le pas dans plusieurs pays, dont la France et l’Espagne, alimentant l’espoir que le pic est en passe d’être atteint. « Bien que lentement, une certaine baisse de pression commence à être observée dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs », relève la Dr Maria José Sierra, du Centre d’alertes sanitaires espagnol. À l’hôpital Vall d’Hebron, le plus grand de Barcelone, « nous avons eu jusqu’à 24 nouveaux patients par jour deux jours de suite », témoigne le chef du service Ricard Ferrer, qui évoque également un situation stabilisée. Mais « on s’attend encore à une ou deux semaines très critiques », souligne-t-il.

Chômage massif

Les marchés misent également sur une prochaine décrue : en Asie comme en Europe, les grandes Bourses ont fini largement dans le vert, tandis que Wall Street s’affichait également en hausse, comme la veille.

Mais une récession généralisée apparaît inévitable en 2020, l’Organisation internationale du travail évoquant la plus grave crise du marché de l’emploi « depuis la Seconde Guerre mondiale », avec 1,25 milliard de travailleurs potentiellement touchés. Les ministres des Finances de l’UE espéraient surmonter leurs divisions pour s’entendre mardi sur de premières mesures économiques face au coronavirus, le président de l’Eurogroupe, Mario Centeno, plaidant pour « un plan de relance coordonné de grande envergure ». L’UE va par ailleurs garantir plus de 15 milliards d’euros pour aider les pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde.

Un débat mondial s’esquisse déjà sur le « déconfinement », suscitant la crainte d’un relâchement chez les plus de quatre milliards de personnes, soit plus de la moitié de l’humanité, aujourd’hui contraintes ou appelées par leurs autorités à rester cher elles.

Après l’Autriche lundi, la Norvège a à son tour annoncé un allègement progressif de ses mesures, à compter du 20 avril, le Portugal évoquant un début de retour à la normale en mai. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen doit présenter mercredi des « orientations » pour assurer une sortie coordonnée de la période de confinement imposée pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus. Mais le Japon a, lui, décidé de proclamer l’état d’urgence, d’une durée initiale d’un mois, pour Tokyo et six autres régions de l’archipel face à une récente accélération du nombre de cas de Covid-19 dans l’archipel.

Une cathédrale transformée en hôpital

Les autorités japonaises ne peuvent juridiquement pas imposer un confinement strict, mais les gouverneurs régionaux ont la possibilité d’insister auprès de la population afin qu’elle reste chez elle et de demander la fermeture temporaire de commerces non essentiels.

Aux États-Unis, l’État de New York, épicentre américain de l’épidémie, a enregistré un nouveau record de 731 morts en 24 heures, pour un total de 5 489 décès. La cathédrale Saint-Jean-le-Théologien, à Manhattan, est en train d’être transformée en hôpital de campagne, avec des tentes médicales dans sa longue nef et sa crypte souterraine. « Au cours des siècles précédents, les cathédrales étaient toujours utilisées de cette façon, comme pendant la peste », a observé le doyen de la cathédrale, Clifton Daniel.

Source : AFP

La marque d’un retour à la normale dans le berceau du coronavirus : la Chine a levé dans la nuit de mardi à mercredi le bouclage de la ville de Wuhan d’où est partie la pandémie, qui a fait plus de 75 000 morts dans le monde. Des centaines de passagers bloqués depuis des mois dans la ville de 11 millions d’habitants se sont immédiatement rués vers les gares,...

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