Quelques heures plus tôt, son équipe avait indiqué que le Premier ministre avait « bon moral » et restait « aux commandes » du gouvernement.
Le Covid-19 a déjà tué près de 5 000 personnes sur le sol britannique, dont un enfant de cinq ans, et les bilans quotidiens se sont aggravés tout au long de la semaine dernière, dépassant pendant le week-end ceux de l’Italie.
Après avoir été diagnostiqué il y a dix jours, M. Johnson, 55 ans, seul chef d’État ou de gouvernement d’une grande puissance à avoir été contaminé, avait été hospitalisé dimanche soir pour subir des examens, ont annoncé ses services. Le dirigeant continuait à éprouver des symptômes de la maladie, dont de la fièvre.
Avant que M. Johnson ne soit transféré aux soins intensifs, le président américain Donald Trump s’était dit « sûr » que son « ami » allait se remettre : « C’est quelqu’un de solide. »
Près de 50 000 personnes ont été testées positives au Covid-19 au Royaume-Uni, devenu l’un des pays d’Europe les plus violemment touchés. Parmi eux, le prince Charles, qui est guéri après avoir eu des symptômes légers du virus. Il a retrouvé hier son épouse Camilla, testée négative au Covid-19 mais qui était restée confinée 14 jours par précaution.
Allocution de la reine
Face à l’ampleur de la crise, la reine Élisabeth II s’est adressée dimanche soir aux Britanniques pour les inciter à la résilience collective et leur insuffler un message d’espoir. Cette allocution, la quatrième seulement en période de crise en 68 ans de règne, a été vue par plus de 23 millions de téléspectateurs.
« J’espère que dans les années à venir, tout le monde pourra être fier de la manière dont nous avons relevé ce défi », a-t-elle déclaré dans cette allocution enregistrée au château de Windsor (ouest de Londres), où elle a établi un parallèle avec la Seconde Guerre mondiale. « Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres », et que « les qualités d’autodiscipline, de détermination bienveillante et de camaraderie caractérisent toujours ce pays », a-t-elle ajouté.
Critiqué pour avoir tardé à prendre la mesure de la situation, le gouvernement a bâti en catastrophe des hôpitaux de campagne pour soulager un système de santé débordé, promettant de décupler les tests qui manquent cruellement et débloquant des sommes gigantesques pour répondre au marasme économique et social.
Depuis l’annonce de sa maladie, Boris Johnson continuait à diriger la riposte du gouvernement en quarantaine, depuis son appartement de Downing Street d’où il postait des messages vidéo sur Twitter appelant ses compatriotes à rester chez eux.
Source : AFP
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