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Pour lutter contre le coronavirus, le gouvernement suédois veut plus de pouvoirs

Des secouristes s'apprêtant à transporter un patient, à Stockholm, le 6 avril 2020. Photo AFP / Jonathan NACKSTRAND

Le gouvernement suédois, critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, a présenté lundi un projet de loi visant à renforcer temporairement ses pouvoirs afin de lutter contre l'épidémie, soulevant les critiques de l'opposition. Cette nouvelle loi permettrait au gouvernement conduit par le social-démocrate Stefan Löfven de prendre certaines dispositions, comme celles de limiter les rassemblements publics ou fermer des entreprises, sans l'approbation du Parlement monocaméral.

"La Suède et le monde entier font face à une situation grave causée par le coronavirus", a déclaré la ministre de la Santé, Lena Hallengren, dans un communiqué. "Nous voyons la nécessité de pouvoir agir rapidement si la situation l'exige, il s'agit en fin de compte de protéger des vies humaines", a-t-elle poursuivi.
Toutefois, note l'exécutif, les futures dispositions n'accorderaient de pouvoirs supplémentaires à l'exécutif que pour une période de trois mois, une situation qui préoccupe tout de même l'opposition.

Le patron du parti conservateur, Ulf Kristersson, a déclaré sur sa page Facebook que le projet manquait d'une définition claire sur la manière dont les pouvoirs supplémentaires pourraient être utilisés. S'il reconnaît la nécessité de prendre des décisions rapides en temps de crise, M. Kristersson juge que les mesures doivent également avoir une "légitimité démocratique".

Le projet de loi doit encore être approuvé par le Parlement.

Dans le royaume scandinave, le confinement de la population n'est pas d'actualité comme dans d'autres pays européens pour endiguer l'épidémie. Le gouvernement appelle chacun à "prendre [ses] responsabilités" et à suivre les recommandations des autorités sanitaires. Parmi les mesures les plus strictes jusqu'à présent figurent l'interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et celle des visites dans les maisons de retraite.

La manière dont le royaume gère la crise sanitaire, moins contraignante que la plupart des pays européens, soulève des questions critiques tant au niveau national qu'à l'international, mais le gouvernement rejette tout procès en passivité. "Non, on ne fait pas comme si de rien n'était en Suède", s'était défendue la ministre de la Santé Lena Hallengren, lors d'une réunion avec la presse internationale jeudi à Stockholm.

Ce pays de 10,3 millions d'habitants vient de franchir lundi le cap des 7.000 cas confirmés et déplore 477 morts, une mortalité nettement plus élevée que celle observée chez ses voisins nordiques.

Le gouvernement suédois, critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, a présenté lundi un projet de loi visant à renforcer temporairement ses pouvoirs afin de lutter contre l'épidémie, soulevant les critiques de l'opposition. Cette nouvelle loi permettrait au gouvernement conduit par le social-démocrate Stefan Löfven de prendre certaines dispositions,...