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Coronavirus : la société 3M se défend après des critiques de Trump

Des masques respiratoires N95, dans un laboratoire de la société américaine 3M à Maplewood, dans le Minnesota, le 4 mars 2020. Photo REUTERS / Nicolas Pfosi

La société américaine 3M, qui fabrique notamment des masques de protection contre le coronavirus, a défendu vendredi sa politique d'exportation face aux critiques de Donald Trump qui a contraint le groupe à réserver sa production au marché américain en pleine pénurie.

Le président américain a invoqué jeudi une loi datant de la guerre de Corée afin de mobiliser en priorité, de manière exceptionnelle, la production de 3M pour les besoins de la sécurité du pays. Il l'avait déjà fait la semaine dernière pour contraindre General Motors à produire des respirateurs artificiels, indispensables dans la lutte contre le coronavirus.

"3M et ses salariés sont allés au-delà de leurs forces pour fabriquer autant de masques N95 que possible pour le marché américain", a affirmé la société dans un communiqué, ajoutant avoir obtenu l'approbation des autorités chinoises pour envoyer aux Etats-Unis 10 millions de masques fabriqués en Chine. La multinationale a assuré qu'elle se conformerait à la loi, mais elle a mis en garde contre les "conséquences humanitaires importantes à cesser de fournir des masques aux travailleurs de la santé au Canada et en Amérique latine, où nous sommes un fournisseur essentiel". "L'arrêt de toute exportation de masques fabriqués aux États-Unis entraînerait probablement des représailles de la part d'autres pays, comme certains l'ont déjà fait. Si cela devait se produire, le nombre net de masques mis à la disposition des États-Unis diminuerait", a observé 3M, basée dans le Minnesota (nord).

"Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité" que de dire que "nous ne faisons pas tout pour maximiser les livraisons de masques à notre pays", a assuré vendredi sur CNBC le directeur général de 3M, Mike Roman. 

La veille, M. Trump avait affirmé sur Twitter avoir "frappé fort" 3M avec cette loi d'exception "après avoir vu ce qu'elle faisait de ses masques". La société "paiera au prix fort", avait-il ajouté sans expliciter ses propos.
Le parlementaire républicain Lance Gooden avait également demandé que les distributeurs de 3M "stoppent immédiatement les exportations de masques N95 à des pays étrangers alors que nous en avons besoin ici".

Le Premier ministre Justin Trudeau a également plaidé pour la poursuite des échanges transfrontaliers. Les échanges "vont dans les deux sens, particulièrement pour les biens essentiels et pour le personnel médical", a expliqué M. Trudeau, citant "des milliers d'infirmiers et d'infirmières à Windsor (Ontario) qui travaillent à Détroit chaque jour, (dont) les Américains dépendent" ou "des produits médicaux et essentiels qui vont dans les deux sens à travers notre frontière".

La société américaine 3M, qui fabrique notamment des masques de protection contre le coronavirus, a défendu vendredi sa politique d'exportation face aux critiques de Donald Trump qui a contraint le groupe à réserver sa production au marché américain en pleine pénurie.Le président américain a invoqué jeudi une loi datant de la guerre de Corée afin de mobiliser en priorité, de...