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France : l'aéroport d'Orly se met en sommeil, sonné par la crise du Covid-19

Un homme patiente dans le hall désert de l'aéroport d'Orly, le 30 mars 2020. Photo AFP / Philippe LOPEZ

Orly, l'aéroport centenaire du sud de Paris, accueille mardi ses tout derniers vols commerciaux avant de se mettre en sommeil, frappé de plein fouet par l'effondrement du trafic aérien, en chute libre depuis l'émergence du coronavirus.
Mardi, seulement 10 mouvements d'avions et un peu plus d'un millier de passagers étaient prévus à Orly contre 600 mouvements et 90.000 passagers pour une journée ordinaire.

A 23h59 locales, il fermera ses portes et la poignée de compagnies qui y opéraient encore - quatre sur plus d'une centaine - sera transférée sur l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), lui-même lourdement affecté par la crise.
"J'estime qu'à CDG, nous aurons environ 10.000 passagers par jour, alors qu'en temps habituel, nous avons 200.000 passagers par jour", a commenté, lundi sur la radio RTL, Augustin de Romanet, le PDG de Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens.

Il y a un an, Orly, qui existe depuis 1918, inaugurait en grande pompe 80.000 m2 de nouvelles installations destinées à accueillir l'essor sans cesse croissant du trafic aérien, avec des perspectives de doublement du trafic en 20 ans au plan mondial.
Désormais, pour une durée indéterminée, le centenaire, qui a accueilli 32 millions de passagers en 2019, ne verra plus passer que les vols d'Etat, les vols sanitaires et les déroutements d'urgence. La tour de contrôle restera active.

La situation des compagnies aériennes françaises "est simplement catastrophique", a indiqué mardi la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam), en prévenant que "les mesures prises par le gouvernement (report des cotisations sociales, possibilité de prêts garantis par l'État, NDLR) sont nécessaires mais ne seront pas suffisantes pour sauvegarder le pavillon français en situation de survie".
Avec les restrictions de déplacement visant à limiter la propagation du coronavirus partout dans le monde, le trafic aérien en Europe a baissé de près de 80%, selon des chiffres communiqués la semaine dernière par l'Association internationale du transport aérien (Iata). 
Air France, principal client d'Aéroports de Paris, ne propose plus que 10% de son offre habituelle. 

Pour la plupart des plateformes, le trafic se résume actuellement à des vols de rapatriement et des vols sanitaires.
L'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et les principaux aéroports régionaux accueillent toujours des vols commerciaux mais une quarantaine de plateformes ont ou vont fermer d'ici la fin de la semaine leur activité au trafic commercial, selon M. Juin. 

Orly, l'aéroport centenaire du sud de Paris, accueille mardi ses tout derniers vols commerciaux avant de se mettre en sommeil, frappé de plein fouet par l'effondrement du trafic aérien, en chute libre depuis l'émergence du coronavirus.Mardi, seulement 10 mouvements d'avions et un peu plus d'un millier de passagers étaient prévus à Orly contre 600 mouvements et 90.000 passagers pour une...