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Économie - Initiative

Coronavirus : le patronat propose de financer les salaires d’avril avec les fonds de la CNSS


Les organismes économiques ont mis en garde contre l’effet « catastrophique » des mesures de confinement sur l’économie.

Les « organismes économiques », l’organisation patronale dirigée par l’ancien ministre des Télécoms Mohammad Choucair, ont plaidé hier en faveur d’une loi qui permettra de financer le versement d’un « salaire minimum » aux travailleurs du secteur privé inscrits à la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS) par cette dernière.

Une mesure justifiée, selon l’ancien ministre, par la conjoncture actuelle marquée par la grave crise économique et financière que traverse le pays, sur laquelle s’est greffé l’impact sur l’activité des mesures de confinement prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété le 15 mars. La proposition des organismes économiques consiste à ponctionner une enveloppe suffisante sur les fonds de la branche indemnités de fin de service de la CNSS pour assurer une rémunération minimum aux 450 000 personnes inscrites pour le mois d’avril, sans préciser d’autres critères d’éligibilité – notamment si ces personnes ont été mises en chômage partiel ou total par exemple.

Selon les calculs avancés, cette mesure coûterait 300 milliards de livres si le salaire minimum accordé dans le cadre de cette loi est fixé à 675 000 livres (soit 450 dollars au taux officiel de 1507,5 LL, un montant équivalent au salaire minimum légal en vigueur depuis 2012), ou 450 milliards de livres si le montant octroyé s’élève à un million de livres (660 dollars environ). Des enveloppes que la CNSS serait en mesure de financer selon Mohammad Choucair, qui évoque une capacité de « 13 400 milliards de livres, dont 6 000 milliards sont investis dans des bons du Trésor, 400 000 milliards sont déposés dans le secteur bancaire privé et 3 400 milliards sont utilisés pour couvrir la branche maladie et maternité ».

Les mesures de confinement décrétées par le gouvernement depuis la mi-mars, comme la fermeture des commerces, des bars et des restaurants, ont eu un effet « catastrophique » sur les entreprises, selon l’organisation, qui met en garde contre la clôture « de dizaines de milliers de commerces » et donc le risque pour des « centaines de milliers d’employés » qui subiront, soit « une baisse de salaire, (soit) un licenciement ». Plusieurs organisations sectorielles sont montées au créneau ces derniers jours pour réclamer des aménagements pour les sociétés en difficulté, notamment au niveau de leurs obligations fiscales et de leurs dettes.

Les « organismes économiques », l’organisation patronale dirigée par l’ancien ministre des Télécoms Mohammad Choucair, ont plaidé hier en faveur d’une loi qui permettra de financer le versement d’un « salaire minimum » aux travailleurs du secteur privé inscrits à la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS) par cette dernière. Une mesure justifiée,...

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