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Moyen-Orient - Coronavirus

Plus du tiers des humains confinés dans leurs maisons

La province chinoise du Hubei s’apprête à lever sa quarantaine ; le nombre de morts est reparti à la hausse en Italie.

Des techniciens se préparent à désinfecter la gare de Wuhan en Chine, alors que la province chinoise du Hubei s’apprête à lever sa quarantaine. China Out/AFP / Str

La pandémie de Covid-19, née en décembre au cœur de la Chine, force aujourd’hui plus du tiers des humains à se confiner dans leurs maisons et ne cesse de provoquer des bouleversements majeurs. Alors qu’un espoir se lève à l’Est, avec la fin prochaine de la quarantaine imposée pendant deux mois aux habitants de la province chinoise de Hubei, de nombreux pays sont aux prises avec une flambée de la maladie, que rien n’illustre mieux que la transformation, à Madrid, d’une patinoire en morgue géante.

Pour l’instant, face à cette maladie sans vaccin ni remède, la solution ne semble pouvoir passer que par une drastique réduction des contacts entre êtres humains. C’est ainsi qu’avec le confinement annoncé de la population indienne, qui est entré en vigueur à minuit, plus de 2,6 milliards de personnes sont désormais appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles. Cela représente plus d’un tiers de la population mondiale, évaluée par l’ONU à 7,8 milliards de personnes en 2020.

Les Indiens vont à leur tour se cloîtrer chez eux au moment où, paradoxalement, la province chinoise du Hubei, berceau de la pandémie, entame les préparatifs pour lever, dans les jours qui viennent, sa quarantaine qui a duré plus de deux mois.

Ces dernières semaines, le nombre de nouvelles contaminations dans le Hubei s’est considérablement réduit. Certains habitants ont déjà repris le travail et les transports publics redémarrent progressivement. Les résidents de Wuhan, ville au cœur de l’épidémie et placée sous cloche depuis fin janvier, devront cependant attendre le 8 avril.

Cette image optimiste tranche avec la situation ailleurs dans le monde, où les mesures d’isolation mettent du temps à porter leurs fruits.

D’après un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, plus de 18 000 personnes ont perdu la vie à cause de ce virus et au moins 401 285 cas d’infection ont été diagnostiqués dans 175 pays et territoires.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant plus que les cas nécessitant une hospitalisation.

En Europe, le cap des 10 000 personnes tuées franchi

Partout les systèmes de santé, y compris des pays développés, sont au bord de l’explosion. Avec une image symbolique, une patinoire devenue morgue : à Madrid, les autorités ont dû opérer cette transformation pour entreposer des cadavres, lors d’une journée noire avec près de 500 morts en 24 heures. L’Espagne déplore au total 2 696 décès et près de 40 000 infections.

En Europe, le cap des 10 000 personnes tuées par le coronavirus a été franchi en ce début de semaine, la majorité en Italie (plus de 6 800), pour un total de près de 200 000 cas d’infection – une comptabilité officielle sans doute inférieure à la réalité.

Après avoir baissé dimanche et lundi, faisant naître un espoir de décrue, le nombre des morts sur une journée est reparti à la hausse hier en Italie, avec au moins 743 morts au cours des dernières 24 heures.

En France où l’épidémie a fait 860 morts et contaminé près de 20 000 personnes, les règles du confinement, en place depuis le 17 mars, ont été durcies : fermeture des marchés et limitation des sorties pour faire de l’exercice physique. Le conseil scientifique sur le Covid-19 mis en place par l’exécutif français a estimé hier « indispensable de prolonger le confinement » au-delà des deux semaines initialement prévues.

Aux États-Unis, le Pentagone a estimé hier que la crise du coronavirus allait durer « plusieurs mois », avec un retour à la normale au plus tôt en juin-juillet sur le territoire américain. Sur la base de l’expérience des pays déjà infectés comme la Chine, la Corée du Sud ou Hong Kong, « je pense que nous devons nous préparer pour une période de plusieurs mois au moins », a déclaré le ministre américain de la Défense, Mark Esper. « Il faut tabler sur dix, peut-être douze semaines », a ajouté le chef d’état-major américain, le général Mark Milley.

Dans l’État de New York, épicentre de l’épidémie aux USA, on observe « un doublement du nombre de cas confirmés tous les trois jours », a déclaré hier son gouverneur Andrew Cuomo.

Avertissement de Trump

Donald Trump a mis en garde hier contre un confinement prolongé aux États-Unis, qui a plongé l’économie dans la crise et pourrait selon lui « détruire » le pays. Le président américain a également assuré qu’il « adorerait » lever les restrictions contre le nouveau coronavirus d’ici au 12 avril, pour Pâques. « On peut détruire un pays en le fermant de cette façon », a-t-il expliqué sur Fox News, estimant qu’une « grave récession » pourrait faire plus de victimes que le nouveau coronavirus.

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les États-Unis, où le nombre de cas et de victimes est pour l’instant limité, courent le risque de devenir dans un futur proche le nouvel épicentre de la pandémie, situé pour le moment en Europe.

« Nous constatons une très forte accélération du nombre de cas aux États-Unis, donc cela se pourrait », a estimé Margaret Harris, une porte-parole de l’OMS. « Nous ne pouvons pas dire que c’est déjà le cas, mais la possibilité existe ». Selon le dernier rapport quotidien de l’OMS, les États-Unis ont vu le nombre de personnes testées positif au nouveau coronavirus et de décès doubler en 24h (près de 50 000 cas d’infection cumulés et près de 600 morts).

Enfin, après avoir longuement hésité, les organisateurs des JO de Tokyo se sont rendus hier à l’évidence : impossible, dans de pareilles conditions, d’organiser en juillet la grand-messe internationale du sport. Le Premier ministre Shinzo Abe a proposé au Comité international olympique un report d’un an, ce que le CIO a immédiatement accepté, annonçant que les JO d’été 2020 auront lieu « au plus tard à l’été 2021, afin de sauvegarder la santé des sportifs et de tous ceux impliqués dans les JO ainsi que la communauté internationale » (voir par ailleurs).

Source : AFP

La pandémie de Covid-19, née en décembre au cœur de la Chine, force aujourd’hui plus du tiers des humains à se confiner dans leurs maisons et ne cesse de provoquer des bouleversements majeurs. Alors qu’un espoir se lève à l’Est, avec la fin prochaine de la quarantaine imposée pendant deux mois aux habitants de la province chinoise de Hubei, de nombreux pays sont aux prises avec une...

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