Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Covid-19 : la mode en mode combat


La maroquinerie d’Hermès à Fitilieu. Photo tirée du site Hermés

Dans un monde claquemuré, quel avenir pour la mode ? À l’heure où LVMH, suivi par toute l’industrie française de la beauté, détourne trois de ses sites dédiés à ses marques de parfums pour la production de gel antiseptique destiné à être distribué gratuitement aux hôpitaux français, Hermès annonce à ses salariés la fermeture jusqu’à fin mars de tous ses sites de production en France, soit une quarantaine de manufactures et de tanneries. Les Tissages de Charlieu, dans la Loire, entreprise textile réputée pour ses jacquards, a annoncé le 16 mars sa reconversion provisoire à la confection de masques de confinement.

Éric Boël, directeur de cette entreprise qui produit des tissus tant pour l’ameublement que pour l’industrie de la mode et l’aéronautique, a ainsi répondu à la recherche active de l’État d’industriels capables de produire des masques sanitaires. Bien entendu, ces masques, bien que composés de trois couches de coton et polyester recyclé, ne sont pas substituables aux masques de haute protection destinés au personnel médical sévèrement exposé au virus. Mais ils sont lavables et réutilisables et permettent de gérer la pénurie de masques jetables pour l’usage quotidien en milieu domestique. En Calabre également, un célèbre fabricant de cravates a dédié ses unités de production à la confection de masques à partir de chutes de tissu, et annoncé consacrer le produit de leur vente à sa région, notamment pour l’achat de matériel médical. Suivant les instructions du gouvernement français, la maison Chanel a elle aussi entamé la fermeture progressive de ses sites de production, tant en France qu’en Italie et en Suisse, cette mesure comprenant aussi bien la haute couture que le prêt-à-porter, l’horlogerie, la maroquinerie et l’artisanat.

À l’évidence, pour l’industrie de la mode, tous les événements à venir, notamment la présentation des collections croisière prévue en mai, sont suspendus pour ne pas dire annulés. Mais dans cet univers dont le principal carburant est l’optimisme, le travail se poursuit à distance et l’on prévoit qu’une fois la crise sanitaire passée, les gens vont se lancer dans des achats de décompensation et les produits disponibles ne suffiront peut-être pas à satisfaire le marché. Il est tout aussi certain que la supériorité de la nature et la vulnérabilité humaine seront au cœur des prochaines collections, et que ce secteur polluant devra obligatoirement se conformer aux exigences écologiques d’une génération frappée de plein fouet par la déliquescence de la planète.



Lire aussi

Caprices interdits, l’édito de Michel TOUMA

Sans porter de gants, les épidémies et leur propagation en littérature


Dans un monde claquemuré, quel avenir pour la mode ? À l’heure où LVMH, suivi par toute l’industrie française de la beauté, détourne trois de ses sites dédiés à ses marques de parfums pour la production de gel antiseptique destiné à être distribué gratuitement aux hôpitaux français, Hermès annonce à ses salariés la fermeture jusqu’à fin mars de tous ses sites de...

commentaires (1)

Au Liban aussi la mode se met en mode combat. La maison Tony Ward s'est reconvertie provisoirement dans la production de draps de lits et de vêtements de protection médicale qui seront offerts aux hôpitaux.

Kfouri Emilie

10 h 07, le 24 mars 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Au Liban aussi la mode se met en mode combat. La maison Tony Ward s'est reconvertie provisoirement dans la production de draps de lits et de vêtements de protection médicale qui seront offerts aux hôpitaux.

    Kfouri Emilie

    10 h 07, le 24 mars 2020

Retour en haut