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Coronavirus : le Maroc déploie son armée, un mois d'état d'urgence sanitaire


Un agent sanitaire marocain désinfectant un homme et son chien, dans une rue de Rabat, le 22 mars 2020. Photo AFP / FADEL SENNA

Le Maroc a déployé dimanche des unités de blindés pour faire respecter l'état d'urgence sanitaire, que des groupes avaient défié dans la nuit en allant prier ou protester dans la rue. "Allah Akbar, Dieu est grand et seul à pouvoir nous aider", ont scandé les fidèles réunis à Tanger, Fès ou encore Tétouan (nord), certains parlant du nouveau coronavirus comme d'une "épreuve divine", selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et par les médias marocains.

La sûreté nationale (DGSN) a annoncé dimanche soir sur son compte twitter l'arrestation à Tanger de deux personnes poursuivies pour "incitation collective à la désobéissance".

Au Maroc, comme ailleurs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les mosquées sont fermées et le mot d'ordre des autorités religieuses est: "Priez chez vous". Les blindés ont été déployés dimanche dans les rues de Rabat, a constaté un journaliste de l'AFP, ainsi que dans d'autres villes, selon les médias locaux, pour faire respecter le confinement obligatoire imposé jusqu'au 20 avril pour freiner la propagation du coronavirus. Les sanctions des contrevenants ont été renforcées dimanche, jusqu'à trois mois de prison et/ou des amendes allant jusqu'à 1.300 dirhams (environ 124 euros), selon un communiqué de l'agence officielle MAP. Le nombre de cas officiellement déclarés au Maroc a atteint 115 dimanche, avec 4 décès et 3 rémissions.

Le pays a décrété vendredi soir l'état d'urgence sanitaire et déployé les forces de l'ordre pour contrôler les déplacements dérogatoires. Les aéroports sont fermés, les transports en commun très réduits, les déplacements inter-urbains étroitement contrôlés.

Un libraire qui vendait des permis de circuler a été arrêté à Casablanca et un policier de Marrakech (sud) qui monnayait les droits de passage fait l'objet d'une enquête, selon la DGSN. Une vingtaine de personnes accusées de propager des rumeurs mensongères ou d'appeler à la désobéissance ont également été arrêtées ces derniers jours, selon la même source.



140 vols spéciaux pour la France 
Parallèlement, le dispositif spécial de retour des touristes étrangers vers leur pays est suspendu depuis dimanche 11H00 GMT, selon un communiqué des Affaires étrangères. Ceux qui n'ont pas réussi à partir depuis la suspension des liaisons aériennes internationales, la semaine dernière, doivent désormais chercher des hébergements provisoires. Les passages terrestres vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla où des touristes motorisés se sont rendus pour pouvoir embarquer en ferry vers l'Espagne, seront fermées dimanche à minuit, selon un communiqué de l'ambassade de France au Maroc.

Quelques 140 vols spéciaux ont été affrétés pour ramener plus de 25.000 personnes en France depuis la suspension des liaisons aériennes, selon la même source. Britanniques, Américains et Canadiens ont également affrété des vols payants jusqu'à la dernière minute pour rapatrier leurs concitoyens, d'après les ambassades locales.

Alors que plusieurs chercheurs dans le monde travaillent sur la piste des antipaludéens, Rabat a demandé à la filiale marocaine du groupe français Sanofi de remettre son stock de Nivaquine et de Plaquenil, selon un communiqué de Sanofi Maroc.

Le pays compte deux centres de dépistage et 1.642 lits en réanimation pour 35 millions d'habitants.

Le Maroc a déployé dimanche des unités de blindés pour faire respecter l'état d'urgence sanitaire, que des groupes avaient défié dans la nuit en allant prier ou protester dans la rue. "Allah Akbar, Dieu est grand et seul à pouvoir nous aider", ont scandé les fidèles réunis à Tanger, Fès ou encore Tétouan (nord), certains parlant du nouveau coronavirus comme d'une "épreuve divine",...