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Coronavirus : une "vague" qui enfle en France


Des soldats français installant des lits dans un hôpital de campagne installé à l'hôpital Emile Muller de Mulhouse, dans l'est de la France, le 22 mars 2020. Photo AFP / SEBASTIEN BOZON

La "vague" du coronavirus a commencé à déferler sur la France, y provoquant la mort de 562 personnes, dont un premier médecin hospitalier, et les pouvoirs publics se préparent à une probable prolongation du confinement, sur fond de saturation des hôpitaux dans certaines régions. Rien qu'à l'hôpital, entre vendredi et samedi, le nombre des décès a bondi de près de 20%. Et 6.172 patients sont hospitalisés (+18%), dont 1.525 en réanimation.

"La vague est là", résume le président français Emmanuel Macron, cité dans l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche.

Les autorités ont demandé au conseil scientifique créé sur le Covid-19 de se prononcer sur "la durée" et "l'étendue" du confinement en vigueur depuis mardi et jusqu'à fin mars pour le moment. Son avis est attendu pour lundi, mais tout laisse à penser qu'il préconisera une prorogation, voire un renforcement, des mesures, comme le demandent de nombreuses voix dans le monde médical.

L'Italie, désormais le pays le plus touché du monde, a déjà prolongé et durci son propre confinement. En Chine, la ville de Wuhan a d'ores et déjà connu 60 jours de quarantaine.

Si "le confinement dans la durée, sur quatre semaines permet d'être plus efficace, nous le ferons. Si nous constatons qu'il s'agit de le renforcer par endroits, nous le ferons", a affirmé le ministre français de la Santé Olivier Véran. Car le respect du confinement reste aléatoire. L'Assemblée nationale a durci dans la nuit de samedi à dimanche les sanctions en cas de violation des règles : les 135 euros d'amende forfaitaire passeront ainsi à 1.500 euros en cas de récidive "dans les 15 jours" et "quatre violations dans les trente jours" pourront valoir "3.700 euros d'amende et six mois de prison au maximum".

Sur le terrain, de nombreux élus locaux ont imposé un couvre-feu. 

Sur le front médical, la pénurie de masques domine, de même que le débat sur une éventuelle généralisation des tests. Le gouvernement a annoncé samedi avoir commandé plus de 250 millions de masques. Les stocks d'Etat avaient régulièrement baissé ces dix dernières années. La pénurie pèse fortement sur les soignants et les para-médicaux, alors que les besoins sont évalués par M. Véran à "24 millions de masques par semaine".

Faute de tests disponibles en nombre suffisant, selon le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, il n'y a pas pour l'heure non plus de dépistage massif en France, contrairement à ce qu'a par exemple pratiqué avec un succès apparent la Corée du Sud. Quant aux structures hospitalières, elles saturent dans certaines régions très affectées, comme en Alsace, dans l'est, où l'armée installe, à Mulhouse, un hôpital de campagne. Une douzaine de patients ont été évacués vers d'autres régions et quelques-uns vers l'Allemagne et la Suisse frontalières.

La "vague" du coronavirus a commencé à déferler sur la France, y provoquant la mort de 562 personnes, dont un premier médecin hospitalier, et les pouvoirs publics se préparent à une probable prolongation du confinement, sur fond de saturation des hôpitaux dans certaines régions. Rien qu'à l'hôpital, entre vendredi et samedi, le nombre des décès a bondi de près de 20%. Et 6.172...