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France : du rififi dans la majorité présidentielle autour de la gestion du coronavirus



L'ex-ministre française de la Santé Agnès Buzyn à Paris, le 15 mars 2020. Julien De Rosa/Pool via REUTERS

L'ex-ministre française de la Santé Agnès Buzyn, devenue au pied levé candidate de la majorité présidentielle pour le poste de maire de Paris a créé une polémique, en affirmant mardi avoir averti dès janvier le gouvernement de la dangerosité du nouveau coronavirus.

"Je savais que la vague du tsunami était devant nous", a-t-elle déclaré dans un entretien avec le quotidien le Monde.

Elle assure avoir prévenu l'exécutif dès janvier que l'organisation des élections municipales serait impossible à cause du Covid-19.

"Le 11 janvier, j'ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j'ai averti (le Premier ministre) Édouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir", a ajouté Mme Buzyn, médecin de profession.

Le premier tour des municipales s'est déroulé le 15 mars et a été marqué par une forte abstention. Le second tour qui devait avoir lieu dimanche a été reporté, à une date à définir.

Selon des sources concordantes, dimanche, après le premier tour, Mme Buzyn s'est encore emportée : "Je veux mettre fin à cette mascarade des élections, ça suffit".

Ces propos qui ont suscité la polémique l'ont contrainte à réagir dans un communiqué.

Si elle confirme avoir alerté le chef du gouvernement, elle regrette l'emploi du mot "mascarade" et s'est dite "totalement solidaire" avec le gouvernement.

Arrivée troisième au soir du premier tour des élections municipales à Paris, loin derrière la maire socialiste sortante, Anne Hidalgo, et la candidate de droite Rachida Dati, Agnès Buzyn avait suspendu sa campagne, disant vouloir n'être "que médecin".

Réagissant à ces propos sur France 2, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré: "dès le mois de janvier, la ministre de la Santé nous a dit que ce qui se passait en Chine était à prendre au sérieux. Dès janvier nous avons pris des décisions lourdes, le rapatriement et confinement de nos citoyens" rapatriés de Wuhan, a-t-il rappelé.

Concernant le maintien du premier tour des élections municipales dimanche, il a insisté: "nous avons posé la question des municipales aux scientifiques, nous avons consulté les forces politiques. Notre décision a été fondée sur des motifs scientifiques", a-t-il répété.

L'ex-ministre française de la Santé Agnès Buzyn, devenue au pied levé candidate de la majorité présidentielle pour le poste de maire de Paris a créé une polémique, en affirmant mardi avoir averti dès janvier le gouvernement de la dangerosité du nouveau coronavirus."Je savais que la vague du tsunami était devant nous", a-t-elle déclaré dans un entretien avec le quotidien le Monde....