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La justice française valide l'extradition aux États-Unis d'un ingénieur iranien


Photo d'illustration AFP

La Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire française, a validé mercredi l'extradition aux États-Unis de Jalal Rohollahnejad, un ingénieur iranien détenu en France depuis février 2019, a-t-on appris de source judiciaire.

Pour être effective, l'extradition de ce quadragénaire, accusé par Washington d'avoir tenté de faire entrer en Iran du matériel technologique en violation des sanctions américaines contre Téhéran, nécessite un décret du Premier ministre Edouard Philippe.

La Cour de cassation avait examiné le 27 février ce pourvoi, après un avis favorable à son extradition rendu par la cour d'appel d'Aix-en-Provence (sud) en mai 2019.

Le rejet du pourvoi intervient une semaine après l'ouverture du procès à Téhéran de deux universitaires français détenus en Iran depuis juin, Fariba Adelkhah et Roland Marchal, accusés de crimes contre la sécurité nationale de l'État et vus par certaines sources comme une possible monnaie d'échange.

Selon les informations obtenues auprès de leur avocat, Me Saïd Dehghan, la suite de leur procès a été renvoyée à une date non précisée.

Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers avec des pays détenant des ressortissants iraniens condamnés, en attente de procès, ou menacés d'extradition vers les États-Unis.

Deux juges fédéraux américains soupçonnent l'ingénieur Rohollahnejad d'une série d'infractions liées à la tentative de faire entrer en Iran, via les Émirats Arabes Unis, des systèmes industriels à micro-ondes et des systèmes anti-drones: ces matériels pourraient, affirment les autorités américaines, être transformés assez facilement en armement.

Selon la justice américaine, l'ingénieur aurait agi pour le compte d'une entreprise iranienne en relation avec le corps des Gardiens de la révolution islamique, fer de lance du régime de Téhéran.

Spécialiste de la fibre optique, lié à l'université de Téhéran, cet ingénieur avait déclaré s'être rendu en France dans le cadre d'une coopération avec une société française sur la recherche d'eaux souterraines dans le Golfe persique.

"Je suis un enseignant et un chercheur et je n'ai commis aucun délit", avait assuré M. Rohollahnejad lors de l'audience de mars 2019 devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

"Je ne suis pas surpris" du rejet de ce pourvoi, a commenté mercredi l'un des avocats de M. Rohollahnejad, Me Jean-Yves Le Borgne, contacté par l'AFP.

Il attend désormais "une décision politique" sur le sujet.

Interrogé sur l'éventualité d'un échange de prisonniers, l'avocat a déclaré que "c'est une idée qui ne (l)'a pas complètement abandonné" après la validation de l'extradition.

La Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire française, a validé mercredi l'extradition aux États-Unis de Jalal Rohollahnejad, un ingénieur iranien détenu en France depuis février 2019, a-t-on appris de source judiciaire.Pour être effective, l'extradition de ce quadragénaire, accusé par Washington d'avoir tenté de faire entrer en Iran du matériel technologique en violation...