L'ambassadeur de France à Beyrouth, Bruno Foucher, a affirmé vendredi que le gouvernement de Hassane Diab, qui doit annoncer samedi sa décision concernant le remboursement ou non de l'échéance de mars des eurobonds, était celui de la "dernière chance", alors qu'il est confronté à la plus grave crise économique et financière que traverse le pays depuis 30 ans.
"Le gouvernement de Hassane Diab est le gouvernement de la dernière chance. Nous avons décidé de travailler avec lui, et ce qu'il est demandé, c'est de prendre des décision fermes pour régler la crise de la dette", a déclaré M. Foucher dans une interview sur la chaîne locale OTV. "J'ai évoqué trois choses lors de mes réunions avec M. Diab : la nécessité de mener des réformes, de modifier la méthode de travail afin qu'elle devienne collective - et il semble que c'est ce qu'il fait - et la nécessité d'y arriver car le peuple souffre", a-t-il ajouté.
Le gouvernement libanais doit prendre samedi une décision concernant le remboursement ou non des prochaines échéances des titres de dettes publiques en devises émises par le pays, dont une première de 1,2 milliard de dollars à solder le 9 mars. Le pays qui croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB, a demandé l'assistance technique du Fonds monétaire international pour évaluer ses options. Une équipe du FMI a effectué une visite de 4 jours au Liban (du 20 au 24 février) au cours de laquelle elle s'est entretenue du dossier avec les responsables.
Les plus commentés
Joumblatt à « L’OLJ » : Il est inévitable de discuter avec le régime syrien au sujet des migrants
Quand la Jamaa islamiya fait les frais de sa démonstration de force au Akkar
Crimes israéliens commis au Liban dès le 7 octobre : quelle suite au recours du gouvernement libanais devant la CPI ?