Deux journalistes algériens accusés d'avoir appelé à manifester contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat présidentiel ont été relaxés mercredi par un tribunal de Constantine (nord-est), a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Le procureur de Constantine avait requis 6 mois de prison ferme contre Abdelkrim Zeghileche, le directeur d'une radio algérienne diffusée sur Internet, et sa collègue Lynda Nacer, pour "incitation à attroupement non armé", soit un appel à un sit-in contre le 5e mandat présidentiel de M. Bouteflika début 2019.
Après 20 ans de règne, le président déchu - quasi-invisible et muet depuis un AVC en 2013 - avait été contraint à la démission en avril dernier sous la pression populaire d'un mouvement de contestation inédit, le "Hirak".
En revanche, Abdelkrim Zeghileche, en liberté provisoire depuis le 7 janvier, est toujours poursuivi pour "diffamation" après une plainte du wali (préfet) de Constantine.
Le procureur du tribunal de Constantine a requis dans cette seconde affaire deux ans de prison ferme contre le patron de la radio "Sarbacane" et son procès en appel a été renvoyé au 8 avril prochain, selon le CNLD.
Par ailleurs, un autre journaliste algérien, Mustapha Bendjama, travaillant pour un quotidien d'Annaba (nord-est) et poursuivi pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", a été placé mercredi sous contrôle judiciaire, toujours selon le CNLD.
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