Le président de l'ABL dénonce une "campagne de désinformation" visant les banques

Le président de l'Association des Banques du Liban, Salim Sfeir, a dénoncé mercredi la "campagne de désinformation" visant les banques libanaises, critiquées pour ses restrictions imposées aux déposants, une des conséquences de la plus grave crise économique que traverse le pays depuis 30 ans.

"Le secteur financier, et plus particulièrement le secteur bancaire sont la cible d'une campagne enragée de désinformation et de fausses rumeurs causant des pertes pour l'économie libanaise", rapporte un communiqué publié par le bureau de presse de M. Sfeir.

Lundi, le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, et sept autres juges du parquet financier ont entendu les dépositions de 15 propriétaires et présidents de conseil d’administration de banques libanaises dans le cadre de plusieurs dossiers, dont les transferts de fonds à l’étranger et la vente d’eurobonds.

"Ces entretiens ont permis au juge Ibrahim de connaître la vérité sur la situation des banques au Liban, loin des rumeurs, et de mettre les points sur les i sur la vérité des mesures prises par les banques depuis le début de la révolution, l'état de ses capitaux et le prix élevé qu'elles ont payé - 60 cents par dollar - pour assurer la fourniture en devises étrangères", indique le président de l'ABL, assurant que "les banques sont attachées à la pérennité des dépôts de leurs clients".

M. Sfeir a également défendu les ingénieries financières "qui ont renforcé les réserves de la Banque centrale", "préservé la stabilité de la livre" et "financé le déficit de la balance commerciale" du pays.