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Politique - Virements

Quinze dirigeants de banque entendus par le procureur financier

Le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, et sept autres juges du parquet financier ont entendu hier les dépositions de 15 propriétaires et présidents de conseil d’administration de banques libanaises dans le cadre de plusieurs dossiers, dont les transferts de fonds à l’étranger et la vente d’eurobonds.

Les juges ont notamment entendu le président de l’Association des banques du Liban et PDG de la Bank of Beirut, Salim Sfeir. Les auditions doivent se poursuivre cette semaine, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).Le procureur financier s’intéresse aux transferts effectués durant la période de fermeture des établissements bancaires après le 17 octobre dernier, date du déclenchement du mouvement de contestation contre la classe dirigeante.

Début février, le président du Parlement, Nabih Berry, avait relancé la polémique sur les fonds transférés à l’étranger par de riches déposants depuis la mise en place des mesures informelles de contrôle des capitaux par les banques du pays, en affirmant que « cinq directeurs de banque avaient transféré leurs fonds personnels à l’étranger » pour un montant cumulé d’environ « 2,3 milliards de dollars », selon lui.

Vers la fin décembre, des rumeurs ont circulé à propos de « milliards de dollars » qui auraient été transférés en Suisse par des dirigeants politiques, alors que les clients des banques subissaient des restrictions bancaires.

Selon le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, près de 2,6 milliards de dollars ont été transférés hors du pays depuis septembre, mais l’enquête diligentée auprès des banques ne concerne qu’un milliard de dollars seulement.Selon l’ANI, les magistrats ont également entendu ces dirigeants de banque sur les difficultés des déposants à retirer des dollars et sur les ingénieries financières mises en œuvre. À l’issue de ces auditions, le juge Ibrahim devrait informer de leurs résultats le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, qui prendra les décisions qui s’imposent.

Le parquet financier a également posé des questions au sujet des opérations menées par des banques libanaises détenant des eurobonds, alors que le gouvernement doit annoncer d’ici au 9 mars sa décision d’honorer ou non une échéance en devises.

Certains médias ont avancé que ces banques ont enregistré les eurobonds en leur possession au nom de banques et fonds à l’étranger, afin que ces derniers exercent une pression sur l’État pour que l’échéance du 9 mars soit honorée.Le 19 février dernier, rappelle-t-on, la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, avait demandé au procureur Oueidate d’adresser une note à la Commission spéciale d’investigation (CSI) relevant de la Banque du Liban (BDL) afin que cette dernière lui fournisse tous les éléments en sa disposition concernant ces opérations.

Le fait que, par ailleurs, des banques aient cédé leurs enrobonds sur le marché secondaire serait motivé, selon certaines sources citées par les médias, par leur réticence à accepter le swap que leur avait proposé fin décembre le gouverneur de la BDL, Riad Salamé. Ce dernier leur avait en effet suggéré d’échanger des obligations de longue maturité détenues par la BDL contre d’autres détenues par les banques et arrivant à échéance cette année. L’opération devait permettre à la BDL d’éviter autant que possible de trop puiser dans ses réserves en devises.

Le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, et sept autres juges du parquet financier ont entendu hier les dépositions de 15 propriétaires et présidents de conseil d’administration de banques libanaises dans le cadre de plusieurs dossiers, dont les transferts de fonds à l’étranger et la vente d’eurobonds. Les juges ont notamment entendu le président de l’Association des banques du...

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ET LAISSER LIBRES... AUCUN BOUCLE ?

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 30, le 03 mars 2020

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Commentaires (3)

  • ET LAISSER LIBRES... AUCUN BOUCLE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 30, le 03 mars 2020

  • On attend qu'une chose de tout ce cirque, l'arrestation des responsables pilleurs et le retour des fonds volés, quelque soit la couleur politique des voleurs. Pro usa ou pro résistance.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 42, le 03 mars 2020

  • Résultats des courses?

    NAUFAL SORAYA

    07 h 10, le 03 mars 2020

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