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Syrie : les Casques blancs demandent une zone d'exclusion aérienne à Idleb



Le chef des Casques blancs syriens, Raed Saleh, à Paris, le 2 mars 2020. / AFP / JOEL SAGET

Le chef des Casques blancs syriens, Raed Saleh, a réclamé lundi l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne à Idleb, dernier bastion rebelle et jihadiste de Syrie, sous le feu du régime de Damas, pour protéger les civils dont près d'un million ont fui vers la frontière avec la Turquie. 

"Nous demandons une mobilisation internationale pour protéger les civils à la frontière et à l'intérieur de la Syrie", a déclaré M. Saleh, de passage à Paris, à l'AFP.

"Ce qu'on demande, c'est l'exclusion aérienne dans les zones concernées. C'est cela qui va empêcher l'aviation militaire de bombarder", a-t-il ajouté, dans une allusion aux frappes du régime de Damas et de son allié russe.

Les Casques blancs sont des secouristes bénévoles en zones rebelles. Ils comptent environ 3.000 volontaires, ont perdu 282 des leurs et sauvé 120.000 personnes des décombres depuis fin 2012, a précisé M. Saleh. Ils sont accusés par le régime syrien et son allié russe de soutenir les rebelles.

Raed Saleh a dénoncé les "bombardements systématiques des hôpitaux, des centres des Casques Blancs et des écoles" à Idleb, que le président Bachar al-Assad tente de reconquérir au prix d'une offensive meurtrière depuis décembre.

"On a 200.000 personnes qui n'ont aucun refuge. Elles dorment dans les rues ou dans leur voiture" dans des conditions hivernales "désastreuses", a-t-il déploré. "Récemment il y eu 14 morts juste à cause du froid", a-t-il dit.

L'offensive du régime à Idleb a provoqué une grave crise humanitaire, déplaçant près d'un million de personnes en direction de la frontière turque. Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.

"Il faut réagir, très vite, non seulement pour protéger les réfugiés, les secourir, mais pour qu'il puissent revenir chez eux", a-t-il poursuivi. "Si la communauté internationale ne réagit pas (...) tout le monde en paiera le prix", a-t-il averti.

Le chef des Casques blancs a aussi réclamé un retour au cessez-le feu conclu en 2018 par Moscou et Ankara, qui soutient certains groupes rebelles. Les affrontements entre forces turques et syriennes ces derniers jours ont créé des tensions entre la Turquie et la Russie, dont les présidents Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan doivent se rencontrer jeudi.

"La population là-bas ne veut pas vivre sous le régime syrien. Depuis 2011, ils ne le veulent pas. S'il n'y a pas de cessez-le-feu global, si on ne retourne pas à l'accord de 2018, quel sera l'avenir de ces régions qui sont bombardées quotidiennement ?", s'est-il interrogé.

Raed Saleh devait être reçu lundi au Quai d'Orsay par les diplomates français responsables du dossier syrien. En 2016, il avait rencontré le président François Hollande à l'Elysée en pleine offensive du régime syrien pour la reprise de la ville d'Alep.

Le chef des Casques blancs syriens, Raed Saleh, a réclamé lundi l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne à Idleb, dernier bastion rebelle et jihadiste de Syrie, sous le feu du régime de Damas, pour protéger les civils dont près d'un million ont fui vers la frontière avec la Turquie. "Nous demandons une mobilisation internationale pour protéger les civils à la frontière et à...