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Syrie : à l'ONU, l'Occident réclame en vain un cessez-le-feu à la Russie

Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, le 27 février à New York au siège de l'ONU. Photo AFP / TIMOTHY A. CLARY

Les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU ont réclamé jeudi un "cessez-le-feu humanitaire" dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, sans se faire entendre de la Russie qui a affirmé sa volonté de "chasser les terroristes du pays".

"Le déplacement de près d'un million de personnes en seulement trois mois, le meurtre de centaines de civils, la souffrance quotidienne de centaines de milliers d'enfants doivent cesser", ont souligné dans une déclaration conjointe le vice-Premier ministre belge, Alexander De Croo, et le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. "Un cessez-le-feu humanitaire est essentiel", tout comme "un plein accès humanitaire", ont ajouté ces responsables dont les pays, membres non permanents du Conseil de sécurité, ont en charge le volet humanitaire du dossier syrien.

Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ou l'Estonie ont aussi réclamé une "cessation immédiate des hostilités", selon les termes de l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. "La France condamne avec la plus grande fermeté les bombardements intenses de l'aviation du régime et de ses alliés, en particulier de la Russie", a-t-il dit, en évoquant des attaques "indiscriminées" contre des hôpitaux, des écoles et des abris de réfugiés.

"Nous devons concentrer tous nos efforts sur l'établissement immédiat d'un cessez-le-feu durable et vérifiable" et "cela implique que la Russie cesse de faire voler ses avions et oblige le régime à retirer ses forces", a abondé son homologue américaine, Kelly Craft.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a jugé pour sa part que le Conseil de sécurité consacrait trop de réunions à la Syrie, avec les mêmes discours occidentaux répétitifs. "La seule solution à long terme, c'est de chasser les terroristes du pays", a-t-il martelé.

"Terroristes et combattants étrangers" sont "des obstacles majeurs" à la paix en Syrie, a renchéri l'ambassadeur chinois adjoint, Wu Haiteo, plaidant pour "éliminer les fiefs terroristes".

Au préalable, Ursula Mueller, responsable adjointe du département des Affaires humanitaires de l'ONU, avait jugé que la situation "dans le nord-ouest de la Syrie dépassait l'imagination". "Humainement, c'est intolérable".

Selon l'ONU, près de 950.000 personnes, dont plus de 500.000 enfants, ont fui les combats depuis début décembre, sous la pression de l'offensive militaire menée par le régime syrien soutenu par l'aviation russe.

Directrice de l'Unicef, Henrietta Fore a indiqué au Conseil de sécurité qu'elle se rendrait ce week-end en Syrie et dans la région. "Nous avons un besoin désespéré d'une cessation des hostilités" et de "pauses humanitaires régulières", a-t-elle dit à l'unisson des Occidentaux.

Les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU ont réclamé jeudi un "cessez-le-feu humanitaire" dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, sans se faire entendre de la Russie qui a affirmé sa volonté de "chasser les terroristes du pays"."Le déplacement de près d'un million de personnes en seulement trois mois, le meurtre de centaines de civils, la souffrance...