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Coronavirus : l'Iran annonce des restrictions aux déplacements à l'intérieur du pays

Un employé de la municipalité de Téhéran désinfecte un bus pour contenir la propagation du coronavirus, le 26 février 2020. AFP / ATTA KENARE

Les autorités de Téhéran ont annoncé mercredi soir des restrictions à la libre circulation en Iran pour les personnes infectées ou soupçonnées d'être infectées par le nouveau coronavirus.

"Plutôt que de mettre des villes en quarantaine, nous allons mettre en oeuvre des restrictions aux mouvements de ceux qui sont soupçonnés d'être infectés ou qui sont infectés", a déclaré le ministre de la Santé, Saïd Namaki, dans un point de presse télévisé.

"Il a été décidé de placer des équipes à l'entrée de nombreuses villes où il y a beaucoup de mouvement", a indiqué M. Namaki, assurant, sans plus de précision, que cela avait déjà commencé depuis "deux nuits en de nombreux endroits". Ces agents "prendront la température [...] des gens [...] et stopperont ceux qui sont infectés ou soupçonnés de l'être", a-t-il dit.

"Je demande aux gens de ne pas voyager", a poursuivi le ministre, ajoutant que toute personne "suspecte" d'être contaminée par le virus Covid-19 "à l'entrée d'une ville" sera "assurément mise en quarantaine pour 14 jours".

M. Namaki n'a pas précisé les villes qui feront l'objet de ce contrôle.

Le ministre a d'autre part annoncé des "limitations à l'entrée" de plusieurs lieux saints chiites, notamment le sanctuaire de Fatima Massoumeh à Qom (centre), ville foyer de l'épidémie de pneumonie virale en Iran, et le mausolée de l'imam Réza à Machhad (Nord-Est), deuxième ville d'Iran, et très grand centre de pèlerinage.

Dans ces lieux de culte, les pèlerins n'entreront qu'à la condition qu'on leur fournisse "du liquide désinfectant pour les mains, une information adéquate (sur la maladie), des masques, et qu'ils se déplacent, c'est-à-dire qu'ils ne se regroupent pas, mais simplement qu'ils prient et qu'ils partent", a précisé M. Namaki.

Dans les zones infectées, la fermeture des écoles sera prolongée par périodes de trois jours, tandis que celle des universités est reconduite pour une semaine (à compter de samedi, premier jour ouvré de la semaine en Iran), a-t-il ajouté.

Dans ces régions, la grande prière musulmane hebdomadaire du vendredi sera suspendue "pendant un certain temps", a encore dit le ministre, précisant que "toutes ces décisions sont temporaires et que si la situation évolue, nous pourrons les intensifier ou les alléger".

Selon les chiffres officiels, 19 personnes ont été tuées par le nouveau coronavirus en Iran depuis l'annonce du premier cas de contamination le 19 février, et près de 140 personnes ont été infectées à travers le pays.

Les autorités de Téhéran ont annoncé mercredi soir des restrictions à la libre circulation en Iran pour les personnes infectées ou soupçonnées d'être infectées par le nouveau coronavirus.
"Plutôt que de mettre des villes en quarantaine, nous allons mettre en oeuvre des restrictions aux mouvements de ceux qui sont soupçonnés d'être infectés ou qui sont infectés", a déclaré le...