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Dans une tribune, 14 pays de l'UE appellent Ankara et Moscou à la "désescalade" à Idleb

Images d'une attaque aérienne par les forces prorégime sur le village de Nayrab, au sud-ouest de la ville d'Idleb, dans le nord de la Syrie, le 25 février 2020. AFP / Omar HAJ KADOUR

Les chefs de la diplomatie de 14 pays de l'UE ont appelé mercredi la Russie et la Turquie à la "désescalade" dans la province rebelle syrienne d'Idleb, théâtre d'une grave catastrophe humanitaire, dans une tribune publiée dans un journal français.

Les 14 ministres, dont le Français Jean-Yves Le Drian et l'Allemand Heiko Maas, ont également averti que la lutte contre le "terrorisme" invoquée par Moscou, qui soutient l'offensive militaire du régime du président syrien Bachar el-Assad dans la province, ne pouvait justifier "les violations massives du droit international humanitaire". "Nous appelons la Russie à poursuivre les négociations avec la Turquie, afin d'aboutir à une désescalade à Idleb et de contribuer à une solution politique", écrivent les signataires d'une tribune publiée par le quotidien français Le Monde.

Outre une grave crise humanitaire, la progression des forces syriennes à Idleb a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles, et des frictions entre Ankara et Moscou. Les deux pays avaient conclu en 2018 à Sotchi (Russie) un accord prévoyant la fin des combats et l'érection de postes d'observation turcs dans la région d'Idleb, mais cet arrangement a volé en éclats ces dernières semaines et les deux parties se rejettent la responsabilité de son implosion.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a martelé mercredi que son pays ne ferait pas "le moindre pas en arrière" à Idleb et réitéré son ultimatum aux forces du régime syrien de se retirer de certaines positions d'ici fin février. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a pour sa part rejeté mardi les appels au cessez-le-feu, estimant que ce serait une "capitulation face aux terroristes".

"Nous sommes parfaitement lucides sur la présence de groupes radicaux à Idleb. Nous ne prendrons jamais à la légère le problème du terrorisme : nous le combattons avec détermination", ont relevé les signataires de la tribune. "Mais la lutte contre le terrorisme ne peut pas, ne doit pas, justifier les violations massives du droit international humanitaire", ont-ils souligné. Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkl ont demandé l'organisation d'un sommet sur la Syrie avec leurs homologues turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine. Les signataires de la tribune sont les chefs de la diplomatie des Pays-Bas, d'Irlande, de Pologne, d'Allemagne, d'Italie, de Belgique, d'Espagne, de France, du Portugal, de Finlande, du Danemark, de Suède, de Lituanie et d'Estonie.

Les chefs de la diplomatie de 14 pays de l'UE ont appelé mercredi la Russie et la Turquie à la "désescalade" dans la province rebelle syrienne d'Idleb, théâtre d'une grave catastrophe humanitaire, dans une tribune publiée dans un journal français.
Les 14 ministres, dont le Français Jean-Yves Le Drian et l'Allemand Heiko Maas, ont également averti que la lutte contre le "terrorisme"...