Coronavirus : premier mort français, trente touristes confinés dans un hôtel en Bourgogne

Cet homme de 60 ans, enseignant dans un collège du département de l'Oise, au nord de Paris, n'a pas séjourné dans une zone "à risque", a indiqué Etienne Champion, le responsable de l'Agence régionale de santé (ARS) dans un point presse. L'enseignant avait bénéficié d'un arrêt de travail dès le 12 février lorsqu'il avait commencé à se sentir malade et n'avait pas fréquenté son établissement scolaire depuis.

"Testé en urgence hier à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans un état gravissime", il est "malheureusement décédé dans la nuit", a annoncé le numéro deux du ministère de la Santé, Jérôme Salomon, lors d'une conférence de presse. "L'enquête a été lancée en urgence" sur la façon dont ce patient a pu être infecté et sur son entourage, a-t-il ajouté, précisant que "tous les détails des investigations en cours" seraient présentés par le ministre Olivier Véran lors d'une conférence de presse en soirée.

En comptant ce patient décédé, cinq nouveaux cas ont été confirmés en France entre mardi soir et mercredi matin. Pour l'heure, le bilan de la maladie Covid-19 en France est de deux morts – l'enseignant de 60 ans et un touriste chinois de 80 ans –, onze guérisons et quatre malades toujours hospitalisés, soit 17 cas au total. Dans la même région que le patient décédé, un quinquagénaire est quant à lui hospitalisé à Amiens (Nord) "dans un état grave", selon le responsable de l'ARS.

Touristes confinés

Le troisième cas dévoilé mercredi matin est celui d'un Français de 36 ans hospitalisé à Strasbourg dans l'est de la France, qui "ne présente pas de signe de gravité", selon M. Salomon. Ce patient revenait de Lombardie, une des régions italiennes touchées par la maladie.

Les deux cas annoncés mardi soir concernent une Chinoise revenue de Chine le 7 février, hospitalisée à Paris sans "aucun signe clinique de gravité", et un "homme d'une soixantaine d'années hospitalisé (...) après des séjours répétés en Lombardie", pour lequel il n'y a pas non plus de signe de gravité, a rappelé Jérôme Salomon. Critiqué par l'opposition quant à la venue de plusieurs milliers de supporters italiens, mercredi soir à Lyon (est) pour une rencontre de Ligue des Champions entre l'Olympique Lyonnais et la Juventus Turin, le gouvernement a souhaité se montrer rassurant.

"Il n'y a pas de malades identifiés à Turin", ni dans sa région, a déclaré le ministre de la Santé, rappelant que cette ville du nord de l'Italie "se situe à 200 kilomètres des zones dites à risque italiennes". Un groupe de trente touristes - dont la nationalité n'a pas été dévoilée - a par ailleurs été placé "par précaution" en confinement dans un hôtel de Beaune, en Bourgogne (centre), après le décès sans cause certifiée d'un ressortissant de Hong Kong, a indiqué mercredi l'Agence régionale de santé (ARS). "Des investigations sont en cours pour lever toute suspicion d'un cas de coronavirus-Covid-19", a précisé dans un communiqué l'ARS. Les résultats de ces analyses seront connus "dans la journée".