Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a appelé dimanche le gouvernement à trouver les moyens de sortir de la plus grave crise économique que traverse le Liban depuis la fin de la guerre civile, il y a 30 ans.
"Il revient à l’État de trouver les moyens de sortir de la crise et de mettre le pays sur la voie d'une solution. Les regards sont tournés vers le nouveau gouvernement qui a récupéré avec courage les difficultés, avec l'espoir que tout le monde contribuera au salut du pays", a déclaré Mgr Raï dans son homélie dominicale à Bkerké.
Le Liban, secoué par une révolte populaire sans précédent déclenchée le 17 octobre dernier, croule sous une dette d'environ 92 milliards de dollars, soit plus de 150% de son produit intérieur brut, l'un des ratios les plus élevés du monde. En mars, il devra rembourser 1,2 milliard de dollars d'eurobonds - des obligations émises en dollars - arrivant à échéance. Mais les avis divergent sur le bien-fondé du paiement ou non de cette tranche. Certains milieux prônent de négocier dès à présent avec les créanciers de l’État une restructuration de la dette. Le gouvernement de Hassane Diab, qui s’est donné jusqu’à fin février pour trancher, a déjà fait un premier pas en ce sens.
Cette crise a poussé des centaines de milliers de Libanais dans le chômage, alors que d'autres voient leurs salaires réduits considérablement. Les mesures prises par les banques face à la dégradation de la situation économique et financière du pays ont par ailleurs limité la circulation du billet vert sur le marché et gonflé le taux livre/dollar sur le marché parallèle. Cette situation a pénalisé les Libanais ainsi que plusieurs secteurs payant leurs importations en devises.
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