Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a appelé vendredi la Direction de la protection du consommateur, rattachée au ministère de l’Économie, à "faire preuve de fermeté" contre "les manipulateurs du taux de change et des prix des biens de consommation", alors que la livre libanaise a perdu autour de 50% de sa valeur face au dollar dans un contexte de grave crise économique qui a notamment causé une hausse chaotique des prix dans les commerces, notamment pour les produits importés.
M. Berry a tenu ses propos lors d'un entretien à Aïn el-Tiné avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé. Le président de la Chambre a également reçu dans la journée les ministres de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, et celui de la Santé, Hamad Hassan.
Hier, des manifestants s'étaient rassemblés à Beyrouth devant la Direction de la protection du consommateur, rattachée au ministère de l’Économie, pour réclamer un renforcement des moyens de cette administration dont la principale mission consiste à faire remonter à la justice les infractions aux droits des consommateurs.
Les restrictions sur les transferts à l’étranger et les retraits d’espèces en dollars adoptées par les autorités bancaires depuis fin août ont contribué à augmenter la demande du billet vert chez les changeurs et donc le taux livre/dollar. Alors que la parité officielle est restée fixée à 1507,5 livres pour les transactions bancaires, le taux tourne autour de 2 500 livres pour un dollar sur le marché parallèle.
La conjonction de ces facteurs a contribué à augmenter les prix de façon chaotique. Le phénomène a été amplifié par une partie des commerçants qui augmentent leurs prix de façon excessive ou illégale.
En début de semaine, le procureur financier Ali Ibrahim a pour sa part lancé des poursuites contre plusieurs dizaines de bureaux de change, accusés d’enfreindre la loi régissant leurs activités.
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