Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Économie et du Commerce Raoul Nehmé, le syndicat des propriétaires de stations-service a dit « n'avoir qu'une demande : payer le prix des carburants en livres libanaises ».
Lors de la réunion avec M. Nehmé, une délégation du syndicat, dirigée par son président Samy Brax, a présenté au ministre une étude attestant des pertes subies par les propriétaires de stations-service à cause du mécanisme les obligeant à payer 15 % du prix des carburants en dollars aux importateurs. Ce mécanisme avait été mis en place par le gouvernement de Saad Hariri, avant le déclenchement du mouvement populaire du 17 octobre qui a conduit à la démission de ce même gouvernement le 29 octobre 2019.
Pour le syndicat, la seule solution est de ne payer les carburants qu'en livres libanaises, et Samy Brax a exhorté le ministre à soutenir une mesure en ce sens lors du prochain Conseil des ministres. Raoul Nehmé a affirmé comprendre le problème et s'est dit convaincu de la possibilité de trouver une solution rapidement.
Le syndicat des propriétaires de stations-service a en outre demandé un "ajustement" du barème des prix de l'essence. C'est le gouvernement qui fixe le prix des carburants au Liban.
La veille, le syndicat des propriétaires de stations d’essence avait annoncé, à l’issue de son assemblée générale, qu’il a décidé d’attendre les décisions qui seront prises à l’issue du Conseil des ministres de jeudi avant de recourir à l’escalade.
Les stations-service achètent le carburant en dollars aux importateurs et le vendent en livres à un prix fixé par l’État. Or les mesures prises par le secteur bancaire face à l’accélération de la dégradation de la situation économique et financière du pays ont limité la circulation du billet vert sur le marché et gonflé le taux livre/dollar chez les changeurs. Cette situation a pénalisé plusieurs secteurs, dont celui du carburant, en dépit du mécanisme mis en place par la Banque du Liban.
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