L'installation par le Hezbollah d'une statue du commandant iranien Kassem Soleimani dans le village de Maroun el-Ras, au Liban-Sud, a provoqué dimanche l'indignation de responsables de l'axe du 14-Mars, notamment les anciens ministres Achraf Rifi et May Chidiac qui ont dénoncé la tentative du parti chiite de vouloir asseoir "la tutelle iranienne" sur le pays.
Le monument a été dévoilé samedi lors d'une cérémonie organisée par le Hezbollah, à l'occasion du quarantième du décès du commandant de la force al-Qods des gardiens de la révolution iranienne, tué dans une frappe américaine à Bagdad. Le monument consiste en une statue géante du général iranien, surélevée sur une plateforme et pointant du doigt vers Jérusalem.
Partageant sur son compte Twitter une vidéo de l'inauguration, l'ancienne ministre May Chidiac (Forces libanaises) s'est interrogée : "Sommes-nous au Liban ou en Iran ? Après l'avenue Khomeyni menant à l'aéroport de Beyrouth, le Hezbollah célèbre l'inauguration d'une statue de Kassem Soleimani dans le Sud". Et de poursuivre : "Pourquoi cette obstination à vouloir changer l'identité du Liban et l'impliquer dans la guerre des axes ? Où est la distanciation ? Tous les jours, le parti confirme qu'il est une branche des gardiens de la révolution et du wali Fakih et non une entité libanaise", s'est-elle offusquée.
أنحن في لبنان أم إيران؟
— May Chidiac مي شدياق (@may_chidiac) February 16, 2020
بعد جادة الإمام الخميني على طريق المطار،حزب الله يحتفل بإزالة الستارة عن نصب ل #قاسم_سليماني في الجنوب!
لماذا الإصرار على تغيير هوية لبنان وإدخاله في صراع المحاور!
اين النأي بالنفس؟
كل يوم يؤكد الحزب أنه فرع للحرس الثوري الايراني ووليه الفقيه وليس لبنانيا! pic.twitter.com/XGdbsBJTYU
De son côté, l'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi a estimé que l'établissement du monument "n'a aucun lien avec la lutte contre Israël mais confirme la tutelle de l'Iran sur le Liban". "La force al-Qods n'a jamais combattu pour Jérusalem (al-Quds, en arabe), mais a détruit la Syrie et l'Irak et a transformé le Liban en un Etat failli, a écrit M. Rifi sur son compte Twitter. La tutelle iranienne aggrave notre crise économique".
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