Cinq soldats turcs ont été tués lundi par des tirs d'artillerie du régime de Bachar el-Assad dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Cinq soldats ont en outre été blessés dans ces tirs qui ont visé des positions turques dans la province d'Idleb, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que les forces turques avaient riposté. Ces échanges de tirs interviennent alors qu'une délégation envoyée par la Russie, pays qui soutient le régime de Damas, se trouve à Ankara pour des pourparlers sur la situation à Idleb.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG, les bombardements du régime ont visé des militaires turcs déployés sur la base aérienne de Taftanaz. L'OSDH n'a pas donné de bilan.
La semaine dernière, huit personnels militaires turcs avaient été tués par des bombardements syriens à Idleb, provoquant une escalade des tensions.
La Turquie avait répliqué par des bombardements nourris, tuant au moins 13 soldats syriens, et menacé les forces de Damas de nouvelles représailles en cas de nouvelle attaque.
Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a fait état lundi d'une "vile attaque" contre les forces turques dans la province d'Idleb. "Après l'attaque, il y a une riposte équivalente. Les cibles ennemies ont été immédiatement détruites et le sang de nos martyrs n'est pas resté invengé", a-t-il ajouté.
D'après les médias turcs, le président Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu après l'attaque avec son ministre de la Défense, Hulusi Akar.
Cette attaque risque de provoquer une nouvelle escalade entre la Turquie et le régime syrien.
Après l'échange de tirs la semaine dernière, le président Erdogan avait sommé la Syrie de reculer dans la province d'Idleb, et demandé à Moscou de faire davantage pour contrôler les forces du régime.
Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011 et jeté sur la route de l'exil plus de la moitié de la population d'avant-guerre --plus de 20 millions d'habitants.
La situation à Idleb préoccupe particulièrement Ankara en raison de sa proximité avec la frontière turque.
Ankara redoute qu'une offensive de grande ampleur déclenche une nouvelle vague migratoire vers la Turquie, pays où plus de 3,5 millions de Syriens ont déjà trouvé refuge depuis le début du conflit.
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