Les Talibans pakistanais confirment la mort d'un de leurs chefs

Les Talibans pakistanais ont confirmé qu'un de leurs principaux dirigeants et un autre membre de ce groupe ont été tués le 31 janvier dans des affrontements avec les forces de sécurité en Afghanistan.

Dans un communiqué traduit vendredi par le site américain de surveillance des groupes islamistes SITE, le groupe Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) a reconnu que Khalid Haqqani, chef-adjoint de la formation islamiste, avait péri le 31 janvier. "Haqqani est tombé en martyr en combattant les esclaves des Etats-Unis", écrit le TTP dans son communiqué. Un adjoint de Haqqani, Qari Saifullah Peshawari, est également mort lors de ces combats qui se sont déroulés lors d'une "mission" à l'intérieur du territoire afghan, a précisé à l'AFP un dirigeant du groupe.

Les forces de sécurités afghanes ont se sont refusées à tout commentaire.

Malgré son nom, Khalid Haqqani ne faisait pas partie du fameux "réseau Haqqani", du nom du redoutable clan combattant aux côtés des Talibans afghans.

Islamabad et Kaboul s'accusent de longue date de laisser des groupes militants opérer dans leurs zones frontalières, menaçant régulièrement la stabilité de la région. "Haqqani, qui était également l'auteur de plusieurs livres, était connu pour apporter la contradiction aux soi-disant défenseurs de la démocratie", écrit le TTP dans son texte. "Le TTP est résolu à poursuivre la mission Khalid Haqqani", affirme le groupe. "Nous avons l'habitude de venger nos camarades et nous vengerons ces martyrs".

Le Pakistan est depuis plus d'une décennie aux prises avec une insurrection islamiste qui a fait des milliers de morts, civils et militaires, mais qui a toutefois marqué le pas l'an dernier. Les analystes expliquent ce phénomène par les succès des forces pakistanaises dans les zones tribales de Khyber et du Nord Waziristan, où le TTP est basé, ainsi que par de nombreuses opérations dans la principale ville du pays, Karachi. En 2018, le TTP a été affaibli par la mort de son chef, Maulana Fazlullah, dans un raid aérien américain.