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Syrie : l'OIAC s'en prend à deux de ses anciens inspecteurs

L'entrée du laboratoire de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à Rijswijk, près de La Haye. Photo d'archives AFP

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'en est vertement pris jeudi à deux de ses anciens inspecteurs accusés d'avoir divulgué des documents internes confidentiels concernant une attaque meurtrière à la chlorine en avril 2018 dans la ville syrienne de Douma.

"Les inspecteurs A et B ne sont pas des lanceurs d'alerte. Ce sont des individus qui ne pouvaient pas accepter que leur avis ne soit pas étayé par des preuves", a déclaré devant la presse, sans donner leurs noms, le directeur de cette institution qui a son siège à La Haye, Fernando Arias. Ce dernier avait annoncé en mai 2019 l'ouverture d'une enquête interne sur les fuites de documents de l'OIAC qui mettaient en doute les éléments découverts par cette institution à propos de l'attaque de Douma dans laquelle une quarantaine de personnes avaient péri. 

En novembre, M. Arias avait déclaré s'en tenir à la conclusion de l'enquête, selon laquelle de la chlorine avait alors été utilisée, après que le site internet WikiLeaks avait rendu public un courrier électronique d'un membre de l'équipe qui avait enquêté sur cette attaque chimique présumée, accusant l'OIAC d'avoir dissimulé des irrégularités.

La Russie et ses alliés avaient mis la main sur cet email, ainsi que sur un document précédent qui remettent tous deux en cause les conclusions de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques dévoilées en mars 2019. Les Occidentaux, avec à leur tête les Etats-Unis, avaient à l'époque de l'attaque de Douma accusé le régime de Damas d'avoir été à l'origine du bombardement chimique et attaqué des installations militaires syriennes en représailles.

Jeudi, M. Arias a affirmé que les deux inspecteurs "A et B" avaient "enfreint leurs obligations envers l'organisation" pour laquelle ils travaillaient. "Leur conduite est d'autant plus incroyable qu'ils disposaient manifestement d'informations incomplètes sur l'enquête de Douma", a-t-il ajouté.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'en est vertement pris jeudi à deux de ses anciens inspecteurs accusés d'avoir divulgué des documents internes confidentiels concernant une attaque meurtrière à la chlorine en avril 2018 dans la ville syrienne de Douma.
"Les inspecteurs A et B ne sont pas des lanceurs d'alerte. Ce sont des individus qui ne pouvaient pas accepter...