Le cargo saoudien Bahri Yanbu, soupçonné par 19 ONG ou partis politiques de convoyer des armes à destination de l'Arabie saoudite susceptibles d'être utilisées au Yémen, est arrivé jeudi vers 17h00 (16h00 GMT) à Cherbourg (nord-ouest de la France), a constaté une photographe de l'AFP.
"Stop aux ventes d'armes illégales", "Ventes illégales d'armes, pas dans mon port", "Crimes de guerre au Yémen - 230.000 vies", pouvait-on lire un peu plus tôt sur des pancartes de plusieurs dizaines de personnes qui ont manifesté à la mi-journée à Cherbourg contre la venue de ce cargo.
"L'Arabie saoudite livre depuis des mois une guerre sans merci au peuple yéménite, perpétrant des atrocités sans nom contre un peuple sans défense. Nous ne pouvons accepter que le port de Cherbourg puisse servir ce conflit, au nom des intérêts particuliers des marchands d'armes et de leurs clients", dénoncent 19 organisations dans un communiqué. "La France fait partie des 5 premiers pays +vendeurs d'armes+. Il est du devoir de tout citoyen d'intervenir pour empêcher un tel commerce, d'autant plus quand il sert à opprimer des peuples", selon ce communiqué signé notamment par le Parti socialiste, le parti d'extrême gauche La France insoumise, écologiste EELV, le Parti communiste, le syndicat CGT.
Un recours en référé a été déposé auprès du tribunal administratif de Paris, selon le greffe.
"Ce cargo transporte des armes et s'apprêterait à charger des armes françaises. Son simple transit constitue déjà une violation manifeste des engagements internationaux de la France", ont estimé dans un autre communiqué trois associations à l'origine du recours, Action Sécurité Ethique Républicaines (ASER), Action des Chrétiens pour l'abolition de la Torture (ACAT) et Stop Fuelling War. Selon elles, "l'urgence de la situation au Yémen est relevée notamment par un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui estime (le bilan humain, NDLR) à plus de 230.000 morts fin 2019, dont plus de 140.000 enfants de moins de 5 ans fin 2019".
La guerre au Yémen a tué, d'après diverses organisations humanitaires, des dizaines de milliers de personnes, essentiellement des civils, depuis 2015.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.
"Stop aux ventes d'armes illégales", "Ventes illégales d'armes, pas dans mon port", "Crimes de guerre...
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