Les avocats de Donald Trump ont bouclé lundi leur plaidoirie au procès en destitution du président américain en appelant les sénateurs, qui doivent rendre leur verdict mercredi, à l'acquitter.
"Je suis venu ici aujourd'hui pour vous demander de rejeter les chefs d'accusation" d'abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès retenus contre le président, a déclaré l'avocat de la Maison Blanche Pat Cipollone.
Il "n'a rien fait de mal", a-t-il assuré, en le présentant comme victime d'une procédure de destitution "purement partisane" qui vise à l'empêcher de briguer un nouveau mandat lors du scrutin présidentiel du 3 novembre.
"Ce n'est pas bien d'être ici au début de la saison électorale", avec le premier vote de la primaire démocrate lundi soir dans l'Etat de l'Iowa, a poursuivi M. Cipollone. Selon lui, les sénateurs doivent "faire confiance au peuple américain".
"Laissons-le choisir le président mais aussi demander des comptes aux élus de la Chambre des représentants" qui se sont lancés dans cette procédure. Les électeurs sont d'après lui "fatigués" de ces investigations qui représentent un gâchis de temps, de ressources et d'énergie.
Les procureurs démocrates reprochent au milliardaire d'avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur Joe Biden, son adversaire potentiel à la présidentielle, et d'avoir au même moment gelé une aide militaire cruciale pour ce pays.
Selon eux, le président a usé des moyens de l'Etat pour "salir" son rival et "tricher" à l'élection puis, une fois démasqué, il a tout fait pour bloquer l'enquête du Congrès.
Mais pour ses avocats, Donald Trump s'inquiétait de la corruption en Ukraine et pouvait légitimement "poser des questions" sur Joe Biden et les affaires de son fils Hunter dans ce pays.
La Constitution imposant une majorité des deux tiers (67 voix) pour déclarer un président coupable, il a toutes les chances d'être acquitté par le Sénat à majorité républicaine (53 contre 47).
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