Coronavirus : fausse alerte concernant deux Français rapatriés vendredi de Chine

Deux rapatriés français rentrés vendredi en France de Wuhan, en Chine, ont été testés négatifs après une suspicion d'infection au nouveau coronavirus, a indiqué dans la soirée la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Elle avait fait état quelques heures plus tôt du cas suspect d'un passager qui présentait des symptômes du Coronavirus et avait été transporté dans un hôpital de la ville de Marseille (sud-est).

En début d'après-midi, Mme Buzyn avait accueilli sur la base militaire française d'Istres les 180 passagers en provenance de la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l'épidémie du nouveau coronavirus.

"Nos concitoyens sont arrivés sur le sol français, c'est un soulagement pour nous et eux. Ils sont heureux de retrouver le sol français, ils se sentent en sécurité je pense", avait indiqué la ministre à la presse. Mme Buzyn a précisé que les passagers, qui vont être confinés dans un centre de vacances dans la station balnéaire de Carry-le-Rouet, ont signé "un accord qui leur stipule qu'ils n'ont pas le droit de quitter le centre pendant 14 jours". "Quatorze jours est le stade ultime de la période d'incubation de la maladie", a-t-elle ajouté. "Je suis venue leur expliquer comment on allait les surveiller, le fait qu'ils vont devoir porter un masque en dehors de leur chambre", a ajouté la ministre, précisant qu'ils seraient surveillés "deux fois par jour cliniquement, avec prise de température".

Un deuxième avion, un A380, doit ramener de Wuhan d'autres Français, s'il y en a qui ont "des regrets" de ne pas avoir pris le premier vol, "et des ressortissants de l'Union européenne, voire au-delà", a déclaré Mme Buzyn.

Pour l'heure, près de 10.000 cas d'infection à ce nouveau virus ont été détectés en Chine continentale (hors Hong Kong) et 213 patients en sont morts. Une centaine de malades ont été répertoriés dans une vingtaine d'autres pays, dont six en France, mais aucun patient n'est mort hors de Chine.