Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

"Pas de confiance" au gouvernement Diab : les manifestants mobilisés dans plusieurs régions du Liban

Des manifestants rassemblés à Saïda, le 26 janvier 2020. Photo Mountasser Abdallah

Les manifestants libanais de nombreuses régions du pays ont marché dimanche afin de clamer leur rejet du gouvernement formé par le Premier ministre Hassane Diab, au 102e jour de la révolte populaire contre la classe dirigeante.

Sous le slogan "Pas de confiance", quelques centaines de contestataires se sont rassemblés devant le sérail de Nabatiyé, brandissant des drapeaux libanais et des pancartes condamnant "le vol des fonds publics". Ils ont marché en direction de la Banque du Liban et appelé à "la chute du régime bancaire" à "la révolution contre l'injustice et la corruption", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). 

"Nous n'aurons pas confiance dans le nouveau gouvernement, tant que le pays connaît les crises actuelles et qu'il n'y a aucune solution en vue", ont déclaré des manifestants, mentionnant notamment les crises "économique, des carburants et du dollar". "Nous poursuivrons notre contestation tant que notre nation n'a pas été délivrée de toute corruption", ont-ils affirmé. 

Dans la nuit de vendredi à samedi, le "poing de la révolution", symbole de la contestation populaire déclenchée le 17 octobre contre la classe politique, qui avait été installé vendredi à Nabatiyé, avait été brûlé par des inconnus, à peine quelques heures après son installation dans cette région où le Hezbollah et le parti Amal sont fortement présents et hostiles à la contestation.

Parallèlement à Saïda, plus de 150 personnes ont également protesté dans les rues contre le cabinet Diab, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah. Mohammad, un employé d'une entreprise privée qui a récemment perdu son travail en raison de la crise, portait une pancarte affirmant qu'il n'a "aucune confiance" dans ce gouvernement et réclamant des opportunités d'emploi pour tous les Libanais. "Nous sommes contre ce cabinet, qui a été formé derrière des portes closes, sur base de divisions confessionnelles et nous estimons qu'il ne nous ressemble pas", a-t-il affirmé. Dania Beydoun, une mère de cinq enfants, a quant à elle affirmé "n'avoir plus aucun espoir" dans le pays. Après leur procession, les contestataires se sont rassemblés sur le rond-point Elia, cœur de la contestation dans la grande ville du Sud, dont ils ont bloqué tous les accès aux automobilistes, selon l'Ani.

Au Hermel, les contestataires, la bouche peinte d'une croix rouge sang, se sont mobilisés devant le sérail gouvernemental afin de refuser toute "répression" des mouvements de contestation. Il convient de rappeler que ces derniers jours, les forces de l'ordre ont réprimé avec violence certains rassemblements et que des partisans du mouvement Amal du président de la Chambre Nabih Berry s'en sont pris violemment à des manifestants vendredi, dans le sud de Beyrouth. Les contestaires ont affirmé, lors d'un sit-in sous haute surveillance des Forces de sécurité intérieure, qu'ils resteraient mobilisés jusqu'à ce que toutes leurs revendications sont entendues. 

A Tripoli, au Liban-Nord, une procession a marché dans les rues de la ville, dénonçant "les autorités corrompues" et appelant à la démission du cabinet Diab, afin que puisse être formé "un gouvernement d'experts indépendants qui sauve le pays", rapporte l'Ani.


Les manifestants libanais de nombreuses régions du pays ont marché dimanche afin de clamer leur rejet du gouvernement formé par le Premier ministre Hassane Diab, au 102e jour de la révolte populaire contre la classe dirigeante.Sous le slogan "Pas de confiance", quelques centaines de contestataires se sont rassemblés devant le sérail de Nabatiyé, brandissant des drapeaux libanais et des...