Le général français Jean-Louis Georgelin, en charge du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris, a maintenu mercredi le cap d'une réouverture de la cathédrale d'ici cinq ans, "même si ça ne veut pas dire que tout sera terminé", expliquant que son rôle était d'empêcher toute "procrastination."
Le président de l'Etablissement public pour la restauration de la cathédrale, nommé par le président français Emmanuel Macron au lendemain de l'incendie qui a dévasté l'édifice gothique en avril 2019, a répondu devant la commission de la Culture du Sénat de façon détendue et avec humour aux nombreuses objections sur son style et son exercice de l'autorité.
Parlant de "task-force Notre-Dame" et d'"unité de commandement", le général a martelé: "je suis là pour que ça avance sans procrastination. Mon rôle est de faire la chasse à tout ce qui pourrait retarder" le chantier.
Dans cinq ans, délai fixé par le chef de l'Etat, "vous serez invités sur les prie-Dieu au Te Deum, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé, loin de là".
"Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles", a-t-il souligné.
La restauration débutera "dans le courant de l'année 2021", car il faut prévoir avant "le temps des études et le temps des marchés publics", a-t-il précisé.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles Emmanuel Macron l'avait choisi, le général en a donné trois: "il voulait un catholique, quelqu'un qui ait exercé de hautes responsabilités dans l'Etat et qui soit reconnu comme un homme d'autorité".
Quant aux relations parfois tendues avec le ministère de la Culture, il a insisté sur le fait que l'Etablissement public était "sous sa tutelle". "La tutelle ne me pose aucun problème. Je n'ai jamais voulu faire autrement. Il ne s'agit pas de faire un putsch!"
"Nous avons des liens très étroits, travaillons très bien et en confiance". Mais "tout le monde au ministère n'a pas vu d'un bon oeil ma nomination".
Interrogé sur ses relations avec l'architecte en chef des monuments historiques Philippe Villeneuve, après sa sortie très critiquée dans laquelle il le priait de "fermer sa gueule" sur la configuration future de la flèche, le général a assuré avec le sourire: "avant, après, nous avons et nous avions les meilleures relations du monde. Et lui aime bien mon style".
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